Face à l’urgence de préserver le cimetière de Julescounda des ravinements causés par les eaux de pluie, les populations et services techniques de l’État ont massivement investi les lieux, samedi dernier, pour remblayer les abords du canal, en cours d’exécution.
SÉDHIOU – Avec l’arrivée de la pluie, c’est une véritable course contre la montre qui est enclenchée pour finir les travaux de construction du canal devant permettre d’évacuer les eaux de pluie de la ville jusqu’au fleuve. L’ouvrage traverse le cimetière du quartier Julescounda, un point critique, qui enregistre, chaque année, des dégâts importants. «Les ravinements emportent des tombeaux pendant l’hivernage. C’est une situation préoccupante au sein de la communauté, c’est dans ce contexte que le gouverneur a mobilisé la population, principalement les jeunes, pour prêter main forte à l’entreprise, afin que ce projet soit bouclé», a témoigné El Hadji Omar Kanté, adjoint au maire de la commune de Sédhiou, en charge du suivi des travaux.
La municipalité, qui travaille en collaboration avec l’entreprise, a mis à disposition un camion pour transporter le sable, pour le remblayage des abords du canal. Ces travaux, «doivent permettre de protéger l’ouvrage des ravinements», a souligné Blaise Faye, directeur de l’exploitation et de la maintenance de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) en charge de la conduite du projet. Les populations ont prêté main forte pour accompagner l’Onas à finaliser les travaux, a-t-il reconnu, mais surtout, «de faire en sorte que les sépultures soient protégées». Face aux lenteurs notées, il fallait impliquer les populations. «C’est dans ce sens que nous avons invité le conseil communal de la jeunesse, ainsi que les services techniques, tels que la Société nationale de la gestion intégrée des déchets (Sonaged), et le service du cadre de vie», a souligné Diadia Dia, gouverneur de la région de Sédhiou. «Nous devons tout faire pour éviter l’effondrement du canal du fait du ravinement des eaux pluviales. Nous espérons que les pierres permettront au canal de résister jusqu’à la fin de l’hivernage», a ajouté le chef de l’exécutif régional. De son côté, le président du conseil communal de la jeunesse de Sédhiou, Amadou Lèye Conté a indiqué que cette mobilisation est une prise de conscience de la population qui a compris qu’il faut aider parfois l’État. «C’est une affaire de la population dans sa globalité, y compris la jeunesse, et il est important que l’on prenne les devants, dans le cadre des activités de notre communauté», a-t-il déclaré Amadou Lèye Conté.
Jonas Souloubany Bassène (Correspondant)