Âgé de 44 ans, T. Guèye est accusé d’avoir violé sa nièce de 12 ans en 2023. L’accusé qui se dit victime de cabale risque 20 ans de réclusion criminelle. Il sera édifié sur son sort le 24 mai prochain.
En prison depuis le 3 mars 2023 pour viol sur sa nièce âgée de 12 ans, T. Guèye a été attrait jeudi à la barre de la chambre criminelle de Dakar. Face aux juges, il a réfuté les accusations de la victime. Cette dernière a confié que son oncle profitait de l’absence de sa mère pour abuser d’elle. Il a commencé par des fellations avant d’entretenir des rapports sexuels avec elle à plusieurs reprises. « La deuxième fois, je nettoyais la chambre de ma mère, il a attaché mes pieds à l’armoire et a abusé de moi sous la menace d’un couteau. Il a dit qu’il allait me tuer si j’en parlais à ma mère », raconte l’adolescente.
Sa mère, C. F. a révélé avoir appris les faits en soumettant sa fille à un interrogatoire. « Elle avait changé de comportement. Elle s’isolait pour pleurer et ne mangeait pas. Après en avoir parlé à son père, je l’ai réveillée à l’aube pour l’interroger. Lorsque je l’ai menacée, elle m’a dit que Papa « Tam » lui forçait la fellation et a abusé d’elle », raconte avec amertume C. Fall.
Entendu, l’accusé a parlé de cabale en soutenant que sa belle-sœur voulait la chasser de la maison. « Je n’ai aucun problème avec Nd. Ng. F… Elle est juste un pion de sa mère qui, si elle pouvait me tuer, elle allait le faire. Cette femme est dangereuse pour qu’on la laisse dans la société car elle est mauvaise… », se défend T. Guèye. Il ajoute que tous les jours, il part au boulot aux Mamelles à 7h et ne rentre qu’à 22h.
Mais, la présidente et le procureur lui rappellent qu’à l’enquête, il a nié les faits. Et le lendemain, lorsqu’on lui a dit que la partie civile allait retirer sa plainte, il a reconnu avoir embrassé et fait des attouchements à l’adolescente. Il a également avoué avoir frotté son sexe contre le sien avant de se rétracter à l’instruction.
Le parquet convaincu de sa culpabilité a demandé que le viol soit requalifié en viol et pédophilie par une personne ayant autorité sur la victime. Il a requis 20 ans de réclusion criminelle.
Il trouve « dommage » que la partie civile ait réclamé la somme « très modique » de 500.000 FCfa pour des faits « aussi graves ».
La défense a plaidé l’acquittement au bénéfice du doute. Le délibéré sera rendu le 27 mai prochain.
Fatou SY