Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a publié ce mardi 26 août 2025, son rapport annuel 2024. Des efforts sont certes notés mais des défis persistent surtout en matière de répression contre la criminalité financière.
En 2024, Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) a effectué 63 % de ses activités. C’est ce qui ressort du rapport de l’institution présenté ce mardi 26 août 2025, lors de la sixième session annuelle d’information des ambassadeurs des Etats membres et des partenaires techniques et financiers ouverte à Dakar.
Toutefois, malgré ces efforts, des défis persistent. Ils sont liés principalement à la lutte contre la criminalité financière. A ce propos, le directeur général du Giaba, a plaidé pour un durcissement de la répression et également un renforcement de capacité des magistrats. Pour Edwin W. Harris, Jr l’un des défis du Giaba est d’avoir des poursuites et des condamnations lourdes mais également la confiscation des produits de la criminalité.
« Si les criminels continuent à jouir des produits de la criminalité, s’ils ne sont pas condamnés, nous n’allons pas pouvoir prendre à bras le corps ce phénomène. Donc, je ne parle pas seulement du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, je parle du banditisme à corps blanc en général », a soutenu le Dg qui insiste sur la nécessité d’avoir des juridictions et magistrats spécialisés sur la question.
Présent à cette rencontre, le président de la Centif, Cheikh Mouhamadou Bamba Siby a relevé l’importance « du dialogue permanent » de la « sensibilisation accrue » et de la « coopération renforcée » pour arriver à des mesures concrètes adaptées et durables.
Fatou SY