En collaboration avec Onu Femme et Enabel, la Direction de la Famille et de la protection des couches vulnérables a organisé, hier, à Dakar, un atelier de partage sur la note d’orientation méthodologique du deuxième plan d’action pour l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles. La rencontre a été l’occasion pour les acteurs d’échanger sur les outils et mécanismes à renforcer.
La direction de la famille et de la protection des couches vulnérables du ministère de la famille et des solidarités a lancé officiellement la deuxième phase du Programme d’action national pour l’élimination des violences basées sur le genre (Pan Vbg).
Ce plan s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement du Sénégal d’accentuer la lutte contre toutes ces violences et de promouvoir l’égalité des genres. Etabli pour une durée de 3 ans, le Pasneeg vise également à consolider les acquis de la première phase et à renforcer les interventions aux niveaux stratégique et opérationnel pour atteindre ses objectifs. Monsieur Omar Samb, Conseiller technique numéro 1 du ministre Maimouna Dieye a rappelé que le Pan Vbg est ancré dans la stratégie nationale pour l’équité et l’Egalité des genres (Sneeg ll) en vue de renforcer les initiatives de réformes juridiques, institutionnelles et budgétaires en faveur de l’équité et de l’égalité des genres.
Toujours selon lui, cette rencontre permettra de construire ensemble une vision et des orientations futures basées sur un diagnostic précis de la réalité. « Avec ce plan d’action, nous entamons une nouvelle phase dans la protection et la promotion des droits et des filles, tel que défini par le président de la République dans le nouveau Référentiel de développement politique et économique 2050, qui donne une place prépondérante à la santé et aux droits des femmes et des filles », a dit le Conseiller technique.
Il a par ailleurs alerté sur les actes ignobles et répréhensibles constatés récemment dans le pays et qui méritent des mesures fortes en terme de soutien aux victimes, de prévention, mais surtout, de sanctions idoines pour rétablir la justice.
« Selon l’enquête nationale de référence sur les violences faites aux femmes menée par L’Ansd de novembre 2018, près 3 femmes sur 10 ont subi au moins une forme de violence dans les 12 soit un taux de prévalence de 31,9 %, ce qui est assez préoccupant », a indiqué Omar Samb. Poursuivant, il a rappelé que face à ce fléau, le Sénégal a mis en place une batterie de politiques, projets et programmes, mais aussi des reformes juridiques, notamment, la loi 20-20-05 criminalisant le viol et la pédophilie. Il a rappelé la volonté ferme du ministre Maimouna Dieye d’ancrer durablement la culture des droits humains dans notre pays. Selon lui, cette note technique soumise à l’appréciation des acteurs présents dans cet atelier, est bien plus qu’un document technique, mais un cadre de référence stratégique qui nous guidera dans l’élaboration du plan d’action.
Elle définit les approches participatives, les axes stratégiques, les outils d’analyse et les mécanismes de consultations qui garantiront l’exclusivité, l’efficacité, l’efficience et la transparence de nos actions communes. De son avis, les défis sont énormes mais que les solutions existent. Toujours selon lui, cet atelier qui sera validé un plan ambitieux, réaliste et adapté aux réalités du terrain
Djibril Ndiaye