Dans la nuit du 10 au 11 juillet, un incendie «criminel» a réduit en cendres le bureau du surveillant-coordonnateur du lycée Djignabo Bassène de Ziguinchor. Alors que les épreuves du Baccalauréat battent leur plein, cet acte de vandalisme, attribué à de présumés candidats frustrés, ravive le spectre de l’insécurité scolaire même si les autorités se veulent rassurantes.
ZIGUINCHOR- Le lycée Djignabo de Ziguinchor a une nouvelle fois été la cible d’un acte de destruction inquiétant. Dans la nuit du 10 au 11 juillet 2025, des individus non identifiés ont mis le feu au bureau du surveillant coordonnateur dudit établissement, plongeant la communauté éducative dans la stupeur à l’aube d’une journée cruciale d’examen. D’après les premières constatations, les auteurs de l’incendie auraient forcé l’accès par une fenêtre avant d’allumer le feu à l’intérieur du bureau. Le local a été consumé par les flammes : mobilier, des «documents non essentiels» et du matériel de travail ont été réduits à néant. Mais, les autorités se veulent rassurantes. Aucun document essentiel au bon déroulement des épreuves n’a été touché. «Le baccalauréat se poursuit normalement. Aucun candidat ne sera pénalisé», rassure un responsable de l’académie, joint dans la matinée. Plus troublant encore, les auteurs auraient également tenté d’attaquer le bureau du jury 1139, situé à proximité du bureau incendié, sans toutefois y parvenir.
Selon de nombreux témoignages, les suspects pourraient être de jeunes candidats, frustrés ou recalés, bien décidés à perturber le processus. Sur place, la police a été mobilisée pour examiner les décombres. Une enquête est en cours pour identifier les auteurs de cet acte de sabotage. Les forces de sécurité n’écartent aucune piste, y compris celle de représailles ou de tentatives de fraude à l’examen. Ce n’est malheureusement pas une première. En 2023, le même établissement avait déjà été la cible d’un incendie touchant les bureaux du surveillant et de l’intendant. Ces attaques à répétition posent avec acuité la question de la sécurité dans les établissements scolaires, en particulier lors des examens nationaux. Alors que le baccalauréat symbolise l’espoir d’un avenir meilleur pour des milliers de jeunes, ces individus ont, à travers ces actes, tenté de mettre en péril non seulement le bon déroulement des épreuves, mais également la confiance dans l’école publique.
Gaustin DIATTA (Correspondant)