La situation sécuritaire au Mali continue de se détériorer. Une série d’attaques coordonnées menées le 1ᵉʳ juillet 2025 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a visé sept villes et localités de l’ouest malien, notamment la ville de Diboli, située à seulement 1,5 km de la frontière sénégalaise, en face de Kidira.
Face à cette offensive d’ampleur, le gouverneur de la région de Kayes, le général de brigade Moussa Soumaré, a décrété un couvre-feu de 30 jours, reconductible, sur l’ensemble du territoire régional.
Cette montée de la violence à proximité immédiate du Sénégal suscite une vive inquiétude parmi les transporteurs sénégalais, nombreux à emprunter la route Dakar-Bamako pour des échanges commerciaux. Gora Khouma, secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal (UTRS), a pris la parole sur RFM pour alerter les chauffeurs sur les risques liés aux déplacements vers le Mali.
« Ce que nous avons constaté est très préoccupant. Nous ne savons pas comment gérer l’avenir, car le Sénégal et le Mali sont étroitement liés. Si le Mali vit dans l’insécurité, c’est tout le transport sénégalais qui en souffrira, car le pays ravitaille aussi le Niger et le Burkina Faso », a-t-il expliqué. Il a ainsi invité les conducteurs à suspendre temporairement leurs trajets vers le Mali, dans l’attente d’un retour au calme.
C.G.D