Poursuivis pour détention et trafic de drogue dure, l’étudiant P. A. A Bâ et l’élève A. Gaye ont été déférés au parquet.
P. A. A. Bâ, étudiant dans une célèbre école de formation supérieure à Dakar, et A. Gaye, élève dans une école privée à Yoff, risquent de compromettre leur année académique. Les deux jeunes, nés respectivement en 2002 et 2003, ont été déférés hier devant le procureur de la République pour des faits de détention et de trafic de drogue (haschisch).
Tout est parti d’une information reçue par les éléments du Groupe de recherches et d’interpellation de la Division des investigations criminelles (Dic), leur indiquant qu’un réseau de trafic de drogue dure opère aux Mamelles. Sans perdre de temps, ils ont lancé des recherches qui se sont avérées fructueuses : ils ont mis la main sur A. Gaye dans un appartement situé à Ngor. La fouille de cet appartement a permis la découverte de 32 grammes de haschisch. Sous un interrogatoire approfondi, A. Gaye a déclaré que la drogue appartenait à son cousin, qui aurait reçu le produit de la part de P. A. A. Bâ.
Ce dernier a, à son tour, été arrêté. Interrogé, il a avoué avoir fourni une plaquette et demie de haschisch à A. Gaye, frère de ce dernier. Il a même conduit les enquêteurs à la chambre numéro 12 de l’hôtel où il séjournait. La fouille de la chambre a permis la découverte d’une plaquette de haschisch pesant 100 grammes. Lors d’une perquisition dans sa chambre située à Liberté, deux autres plaquettes, pesant chacune 100 grammes, ont été saisies.
Interpellé sur la provenance de cette drogue, P. A. A. Bâ a expliqué qu’un certain Cheikh, basé en France, l’avait mis en relation avec un fournisseur ainsi qu’un autre trafiquant pour s’approvisionner en drogue. Il a indiqué échanger avec ces contacts via le réseau social Snapchat. P. A. A. Bâ a également révélé que lors de sa première transaction, un fournisseur lui avait remis trois plaquettes de haschich d’un poids total de 270 grammes, en échange de 140.000 FCfa.
Après avoir pris possession du produit, il l’a écoulé au prix de 570.000 FCfa. Par la suite, il a contacté à nouveau son fournisseur qui lui a proposé 50 plaquettes. Cependant, faute de ressources financières, il n’en a acheté que 6. Il a expliqué rencontrer des difficultés à écouler cette drogue en raison de sa mauvaise qualité. Pour pallier ce problème, il l’a distribuée à ses connaissances et que ces dernières étaient chargées d’écouler cette drogue et lui verser le montant. Malheureusement, ils ont été alpagués.
Aliou DIOUF