Le ministère de la Justice a dévoilé, hier à Dakar lors d’un atelier de validation, sa Lettre de politique sectorielle de développement pour la période 2025-2029. Le document, présenté en présence du Garde des Sceaux Ousmane Diagne, a décliné les grandes orientations stratégiques pour les cinq prochaines années dans le secteur, en vue d’une justice plus accessible, performante et moderne.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a présidé, hier à Dakar, l’atelier de validation de la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) couvrant la période 2025-2029 du département de la Justice. Le document stratégique, présenté devant de hauts magistrats, des partenaires techniques et des représentants de la société civile est, selon le ministre, le fruit d’un long processus de concertation en vue de définir les axes majeurs de la politique judiciaire nationale pour les cinq années à venir.
« La Lettre de politique sectorielle de la Justice est un véritable outil de pilotage et de développement du secteur, aligné à « l’Agenda national de transformation Sénégal 2050 », a souligné Ousmane Diagne, en ouverture des travaux. Selon lui, à travers cette feuille de route, le ministère ambitionne une justice « accessible, humaine, performante et moderne au service d’un Sénégal juste et prospère ». Pour le ministre de la Justice, l’idée est d’assurer l’impératif réforme de la justice dans un contexte national et international marqué par des exigences accrues de bonne gouvernance, de transparence, de sécurité juridique et de respect des droits humains. Cinq programmes prioritaires « Les défis sont nombreux et se déclinent notamment en termes de modernisation des infrastructures, de lutte contre la surpopulation carcérale, de célérité des procédures, de renforcement des ressources humaines et d’adaptation aux enjeux numériques.», a martelé Ousmane Diagne.
Partant, Niokhor Ngom, coordonnateur de la Cellule étude et planification du ministère de la Justice, a signalé que la nouvelle Lpsd 2025-2029 repose sur cinq orientations stratégiques majeures, déclinées en autant de programmes prioritaires pour un coût global de 555 milliards de FCfa. Selon lui, il y a en premier, le programme Justice judiciaire, doté d’un budget de 145,13 milliards de FCfa, pour renforcer l’efficacité de l’appareil judiciaire. Ensuite, le programme Éducation surveillée et protection de l’Enfant, avec un budget de 24,66 milliards de FCfa qui met l’accent sur la prévention de la délinquance juvénile et la prise en charge des mineurs en conflit avec la loi. Autre pilier de la Lpsd, le programme Administration pénitentiaire et réinsertion sociale doté d’une enveloppe de 148,5 milliards de F Cfa afin d’améliorer les conditions de détention tout en favorisant la réinsertion des ex-détenus.
On peut citer aussi le programme Bonne gouvernance et droits humains qui mobilise 16,7 milliards de FCfa pour promouvoir une justice respectueuse des libertés fondamentales et du droit à un procès équitable. Le projet de construction et de réhabilitation des infrastructures judiciaires, fort d’un budget de 220,21 milliards de FCfa, ambitionne de moderniser durablement les équipements.
Souleymane WANE