SÉDHIOU – Les religieux de presque toutes les confessions du département de Sédhiou se sont réunis, le samedi 22 novembre 2025, à l’appel de Djim Dramé, directeur des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe. La rencontre a permis de partager avec toutes les sensibilités religieuses sur plusieurs questions dont la création d’une future commission nationale chargée de la modernisation des cités religieuses. M. Dramé a indiqué que celle-ci, dont la mission sera axée sur l’équité religieuse, va regrouper la Présidence, les ministères de l’Intérieur, des Finances et du Budget, ainsi que de l’Urbanisme. Visiblement rassuré par la qualité des échanges, l’abbé Thierry Sagna, curé de la paroisse St. Jean de Dieu l’évangéliste de Sédhiou, a magnifié la démarche consistant à soutenir les confessions religieuses « à bien se développer ». Il a profité de l’occasion pour évoquer les difficultés que rencontrent les fidèles de sa confession. L’église St. Jean de Dieu l’évangéliste, patrimoine mondial de l’Unesco, a été agrandi récemment par l’État. Malheureusement, d’après lui, un défaut noté dans les travaux a favorisé la dégradation de son plafond et de la dalle totalement en ruine. «Chaque hivernage, l’édifice suinte. Nous sommes en danger, parce que le fer qui tient les dalles est rouillé. Nous sollicitons dans ce sens la Présidence de la République pour nous aider à la réfection de l’église et les presbytères dont l’ancien date de 1875», a lancé l’abbé Thierry Sagna.
Les religieux qui ont pris la parole fondent un grand espoir autour de cette visite de la direction des affaires religieuses. Le marabout Cheikh Alioune Souané, membre de la famille religieuse du Pakao, à Diannah Ba, a réitéré son soutien et son engagement pour la promotion des «daara». C’est pourquoi, Djim Dramé a rappelé l’importance de la cartographie des écoles coraniques, actuellement en cours, les assises nationales des «daara» en préparation et la volonté de verser les «daara» dans le système éducatif. «Les apprenants des ‘’daara’’ seront comptabilisés dans le taux brut de scolarisation. Un gain important sur le plan politique», a-t-il ajouté. D’après M. Dramé, cela permettra de rattraper les pays de la sous-région. Ce reversement permettra en même temps de mettre un terme à la dualité qui existe entre l’enseignement en français et celui en langue arabe. «D’autant plus que l’école française est comme une école étrangère, une école coloniale», a-t-il défendu.
Jonas Souloubany BASSENE (Correspondant)

