L’effondrement d’un bâtiment R+1 en cours de construction à Darou Miname (Touba) a fait trois morts et deux blessés. Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a annoncé que tous les chantiers ne respectant pas la réglementation seront suspendus.
Encore une tragédie à Touba. Un nouvel effondrement d’immeuble s’est produit dans la nuit du mardi au mercredi à Darou Miname. Le bâtiment de quatre étages s’est écroulé sur une maison voisine.
Le bilan provisoire fait état de trois morts et deux blessés, extraits des décombres par les sapeurs-pompiers, puis transportés à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni. Le gouverneur de Diourbel, accompagné du préfet de Mbacké, du sous-préfet de l’arrondissement de Ndame et du maire de Touba-Mosquée, s’est rendu sur le site du sinistre.
Sur place, Ibrahima Fall a annoncé des mesures fermes. Sa première recommandation : suspendre toutes les constructions qui ne respectent pas les règles établies. Il a souligné qu’il est crucial d’aborder la question avec le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, afin de mettre en place, en coordination avec les services techniques décentralisés et centraux, des missions d’évaluation des bâtiments.
L’objectif est de vérifier leur conformité aux normes de construction, afin de prévenir d’éventuelles catastrophes. Selon Ibrahima Fall, cette visite visait avant tout à témoigner sa solidarité aux habitants de Touba. Mais, au-delà du symbole, il insiste sur la nécessité de prendre, en collaboration avec la commune, des mesures concrètes et efficaces pour faire face à la multiplication des effondrements dans la ville sainte.
Le maire de Touba, Abdou Lakhat Kâ, a rappelé qu’en moins de deux ans, cinq effondrements ont été enregistrés à Touba. Il a insisté sur l’urgence d’agir rapidement pour enrayer le phénomène. Selon lui, sans mesures fortes, la tragédie pourrait se reproduire à tout moment. En effet, les chantiers se multiplient dans toute la ville.
Dans cette perspective, il soutient pleinement la décision du gouverneur de suspendre tous les chantiers non conformes. À son avis, l’obtention d’un permis de construire est indispensable, mais de nombreux habitants de la cité religieuse ne prennent pas la peine d’en faire la demande avant de démarrer leurs projets.
« Nous disposons d’une équipe technique en partenariat avec le service d’urbanisme de Mbacké », précise-t-il, ajoutant que les requêtes de permis sont examinées par des spécialistes de la mairie en coordination avec le service de l’Urbanisme.