Présidant la cérémonie d’ouverture de la 58e session du Conseil des ministres de l’Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires), le Premier ministre, Ousmane Sonko, a exhorté les membres de l’institution à veiller minutieusement à l’affectation rigoureuse et conforme de ses ressources.
Après un conclave de deux jours, les 17 et 18 février 2025, à Dakar, du comité des experts, le Conseil des ministres de l’Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) a pris le relais, hier jeudi. Et c’est le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette 58e session du Conseil des ministres de l’organisation continentale, regroupant 17 pays d’Afrique. D’emblée, le chef du gouvernement a exhorté les membres dudit Conseil à veiller, avec une particulière minutie, à une affectation rigoureuse et conforme des deniers que les États mobilisent avec beaucoup de sacrifices.
Pour le Premier ministre, le budget de l’Ohada doit correspondre rigoureusement à un programme d’activités réalistes et pouvoir répondre aux principes fondamentaux d’élaboration budgétaire. «L’Ohada est devenue, aujourd’hui, l’une des institutions internationales les plus achevées en matière de droit harmonisé des affaires. Je vous exhorte parallèlement à réfléchir au moyen d’assurer la mobilisation à bonne date les ressources que vous aurez à allouer aux différentes institutions», a-t-il engagé. Ousmane Sonko a aussi recommandé au Conseil des ministres de l’Ohada de privilégier les qualités personnelles et des capacités opérationnelles des candidats pour la désignation de l’auditeur interne et des deux membres du comité de suivi des procédures au centre d’arbitrage de la cour commune de justice et d’arbitrage.
Sur ce, a-t-il poursuivi, le recrutement envisagé sur ce centre d’arbitrage devrait permettre de rendre opérationnel le comité de suivi des procédures dans la perspective de la redynamisation de l’arbitrage institutionnel de l’Ohada. Toujours selon lui, les performances du centre d’arbitrage dont ils attendent substantiellement le financement progressif des institutions de l’Ohada, sont largement tributaires du choix des femmes et des hommes qui seraient désignés pour animer cette institution phare. Hommage au Président Diouf et au juge Kéba Mbaye ! Le Premier ministre a rendu un vibrant hommage à l’ancien président de la République, Abdou Diouf. Parce que, a-t-il justifié, l’ancien chef d’État s’est beaucoup investi dans les premières années de fonctionnement de l’organisation, en lui permettant de relever d’importants défis auxquels les nouvelles institutions sont souvent confrontées et qui ont pour nom : insuffisance de ressources, incertitude et scepticisme.
Dans le lot des remerciements, le chef du gouvernement a aussi décerné un satisfécit au défunt Juge Kéba Mbaye, ancien président du Conseil constitutionnel du Sénégal, pour son engagement et la clairvoyance qui ont été d’un apport fort appréciable dans la réalisation de ce projet communautaire de l’Ohada. «Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Ousmane Diagne est un ardent défenseur et un éminent avocat de l’Ohada. Il défend la cause auprès du gouvernement du Sénégal mais aussi auprès du président de la République», a dit le chef du gouvernement, tout en saluant l’appui des partenaires techniques et financiers qui accompagnent sans cesse l’Ohada.
Ibrahima KANDE
