Devant le portail de la sous-préfecture de Ndame, une longue file d’attente s’étire, rassemblant des personnes désireuses d’obtenir une carte d’identité biométrique de la CEDEAO ou un passeport. Les équipes du ministère de l’Intérieur sont présentes à Touba du 29 au 31 janvier pour mener une opération d’enrôlement, en prélude à la neuvième édition de la journée de mobilisation citoyenne ce samedi 1er février.
Selon le sous-préfet de Ndame, les opérations ont débuté ce mercredi à 7h30, et c’est le préfet de Mbacké en personne qui en a donné le coup d’envoi. Il a également affirmé que le commissaire spécial de Touba avait mis en place toutes les mesures de sécurité requises.
Pour les personnes qui souhaitent obtenir une carte d’identité, le certificat de résidence est une pièce essentielle. Pour simplifier les démarches, Abdoulaye Kharma a annoncé que la mairie avait pris la décision de mobiliser des équipes à la sous-préfecture. Il précise que, selon l’officier d’état civil, ses équipes seront présentes dès demain avec les formulaires nécessaires.
Avec un récépissé en main, Bassirou Nokho quitte la sous-préfecture après avoir déposé sa demande de passeport. Originaire de Mbacké, il a patienté sur place depuis 7 heures. Selon lui, les démarches ne sont pas faciles du tout. La liste d’attente est excessive, et il ajoute que certains attendent depuis 4 heures du matin.
En effet, il a demandé à ce que le nombre d’agents responsables des enrôlements de passeports soit augmenté. « Certaines personnes attendaient depuis 4 heures du matin. Nous sollicitons un renforcement du personnel », a-t-il déclaré, soulignant qu’il y a une affluence importante à Touba.
De plus, il s’est vu faciliter sa mission par le ministère de l’Intérieur. En effet, selon ses dires, il est prévu qu’il puisse retirer son passeport le 7 février prochain, ce qui implique seulement dix jours d’attente. À l’opposé des périodes habituelles où les rendez-vous peuvent s’étendre jusqu’à un mois. « Je suis content pour cette rapidité », confie-t-il, plaidant pour une augmentation des opérations d’enrôlement afin de faciliter l’accès à la carte d’identité biométrique et au passeport. « Si l’on pouvait obtenir ces opérations tous les trois mois, de nombreuses difficultés liées à l’accès à certains papiers seraient résolues », déclare-t-il avec conviction.
À l’instar de Bassirou Nokho, Moussa Keïta possède également son récépissé de dépôt de passeport. Il explique que ses activités ne lui permettent pas de se rendre à la police pour déposer ce document. Dans cette optique, il accueille avec satisfaction la décision du ministère de l’Intérieur d’aller à la rencontre des citoyens. Il en profite pour exprimer le souhait que de telles opérations se tiennent chaque année.
Yacine Diop, élève en classe de troisième, se projette déjà vers sa terminale. Elle vient de déposer une demande de carte d’identité, une démarche qu’elle considère comme essentielle. « J’ai besoin de ma carte d’identité et cela va plus vite », explique-t-elle, tout en mentionnant qu’elle sera en possession de son document d’ici lundi prochain. Cette réussite lui apporte une grande satisfaction.
Du 29 au 31 janvier, les équipes du ministère de l’Intérieur séjourneront à Touba afin de simplifier pour les habitants l’accès à la carte d’identité biométrique de la CEDEAO ainsi qu’au passeport. Cette initiative a été saluée par la population, qui souhaite que ce type d’opérations soit pérennisé.
Birane Diop (correspondant)