Devant les députés de l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé un tournant sécuritaire dans la lutte contre la désinformation. Dans un ton ferme, il a affirmé que le gouvernement n’entend plus faire preuve de laxisme face à la prolifération des fausses informations, notamment sur les réseaux sociaux.
« En matière de diffusion de fausses nouvelles, c’est désormais tolérance zéro », a-t-il martelé. « Nous garantissons la liberté d’expression, mais nous ne garantissons pas les conséquences de vos actes », a-t-il ajouté, en soulignant la volonté de préserver l’ordre public et l’intégrité des institutions.
Le chef du gouvernement s’inscrit ainsi dans une logique de responsabilité, tout en promettant de ne pas remettre en cause les acquis démocratiques : la liberté d’opinion reste garantie, mais encadrée par le respect de la loi et de la vérité.
Abordant, par ailleurs, les récentes décisions de libération dans les rangs de la police, le chef du gouvernement a rejeté toute volonté de purge politique : « La décision de libérer ces policiers a été prise par la hiérarchie policière elle-même », a-t-il affirmé. Il a ajouté que « c’est la hiérarchie policière qui a fait la proposition de radier ces policiers qui ne répondent pas aux exigences de la police ».
Selon lui, « une grande partie des recrutements dans la police a été faite sur des bases politiques. Résultat : certains agents manquent cruellement de qualification ».