Le gouvernement sénégalais, sous l’impulsion des nouvelles autorités, relance avec vigueur le processus de déminage humanitaire en Casamance. Ce jeudi, le Premier ministre Ousmane Sonko va présider, à la zone franche de Mbao, la cérémonie officielle de réception de machines de déminage, en présence de l’Ambassadeur du Japon, M. Takeshi Akamatsu. Ce matériel est destiné à accélérer la dépollution des terres encore contaminées par les mines antipersonnel dans la région sud du pays.
Cette acquisition majeure entre dans le cadre d’un financement japonais de 460 millions de yens (près de 2 milliards de francs CFA), octroyé dans le cadre du Programme de Développement Économique et Social (PDES). Elle vient renforcer les capacités du Centre national d’Action antimines du Sénégal (CNAMS), chargé de mener à bien les opérations de dépollution.
Depuis le lancement du programme de déminage en 2007, le Sénégal n’avait disposé que d’une seule machine offerte par l’Union européenne et la Fondation suisse, désormais hors service après 17 années d’exploitation.
Le 8 octobre 2024, le Premier ministre Sonko avait déjà présidé une réunion interministérielle axée sur le retour des déplacés, en lien avec la question sécuritaire du déminage. Une rencontre technique préparatoire, présidée par le Secrétaire général adjoint du Gouvernement, s’était tenue le 17 septembre 2024.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance, une feuille de route politique, sociale et économique portée par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.