Avec plus de 12.500 pèlerins convoyés entre le 17 et le 29 mai, dans des conditions jugées satisfaisantes par la Délégation générale au pèlerinage (Dgp), les autorités dressent un bilan positif de l’édition 2025 du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam. Dans une note publiée par le Bureau d’information et de communication du gouvernement (Bic-Gouv), des innovations majeures sont notées dans l’organisation, malgré des «défis persistants» à relever.
Selon une note du Bureau d’information et de communication du gouvernement (Bic-Gouv), dont Le Soleil détient une copie, la Délégation générale au pèlerinage (Dgp) annonce que 12 597 pèlerins sénégalais, dont 300 issus de la diaspora, ont effectué le voyage vers les Lieux Saints de l’Islam entre le 17 et le 29 mai 2025, à bord de 30 vols. « Avec plus de 12.500 pèlerins convoyés entre le 17 et le 29 mai 2025, un transport aérien assuré avec succès et une bonne gestion des différentes étapes, la Délégation générale au pèlerinage (Dgp) et ses partenaires affichent un bilan positif, malgré la persistance de quelques défis liés à la complexité du processus du Hajj », informe la note d’information du gouvernement. Avec le retour du dernier vol enregistré le 23 juin dernier, le bilan du Hajj 2025 a été positif et bien apprécié par les pèlerins.
Résultats positifs
En effet, ces derniers, selon le document de presse, ont vu leurs conditions de vie sensiblement améliorées. Sur instruction des hautes autorités, la Délégation générale au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam a apporté des « innovations majeures » dans les différentes étapes du pèlerinage. « La phase d’enrôlement et d’inscription a connu des avancées remarquables. Les mesures prises ont sensiblement atténué la souffrance des pèlerins. Aujourd’hui, le temps moyen de passage d’un pèlerin au hangar est de moins de deux heures pour faire toutes ses formalités, et beaucoup moins au niveau des pôles régionaux », ont salué les autorités. Ensuite, la phase aller du transport aérien s’est déroulée sans encombre. «Le transport aérien a été un franc succès au cours de la phase aller des trente vols entre l’Aibd et Médine.
Encore défis à relever
Les pèlerins ont, à l’unanimité, salué la régularité des vols», souligne la note. Elle ajoute que le seul bémol a été le reproche fait à certains voyagistes d’avoir choisi d’autres compagnies commerciales en lieu et place de la compagnie nationale Air Sénégal, au motif que cette dernière ne pouvait pas, selon eux, leur garantir les vols aux dates souhaitées correspondant à leurs contrats hôteliers à Médine.
Enfin, sur le plan de l’hébergement, les autorités ont magnifié la qualité de l’hébergement, qui a été un autre indicateur des performances notées cette année, avec des sites de la délégation très proches du Haram. « Ce qui a facilité l’accomplissement des prières. À Arafat, le campement se situait juste en face du mont, avec des tentes décentes et un bon niveau d’hygiène. La qualité de la restauration a aussi connu un tournant : pour la première fois, des chefs sénégalais ont participé à la préparation des repas », ajoute le communiqué.
À cela s’ajoute le renforcement de l’encadrement : « 120 missionnaires et recrues locales ont appuyé les équipes, tandis que l’encadrement médical, intégrant toutes les spécialités critiques, a mis en place des postes médicaux avancés proches des lieux d’hébergement. » Ainsi, les autorités dressent un « bilan globalement positif ». Cependant, en dépit des « visites médicales rigoureuses » organisées par les équipes de la Dgp, « cinq décès ont été enregistrés, dus à des malaises ou à un Avc ischémique ».
Mais si l’édition 2025 du Hajj a été un succès, des efforts doivent davantage être consentis pour relever certains défis liés notamment à la prise en charge des pèlerins. D’abord, certains voyagistes n’ont pas transféré à temps les paiements pour les tentes à Mouna, obligeant leurs pèlerins à marcher près de 3,5 km pour atteindre les Jamaraats. Ensuite, le portail électronique « Massar Nusuk » demeure peu maîtrisé, ce qui a nécessité une dérogation obtenue diplomatiquement. Et enfin, les autorités ont également insisté sur le défi de l’éducation de nos pèlerins, qui doit être érigée en priorité. « L’objectif est de faire en sorte que les attitudes et les postures soient plus conformes aux exigences de patience, de résilience et de patriotisme, afin de mieux préserver l’image et la réputation de notre pays », conclut le communiqué.
Par Souleymane WANE