Pendant deux jours, la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) d’Oussouye s’est réunie autour d’un thème : « La contribution de la jeunesse dans la réalisation du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) ». Cette tribune de réflexion engagée, portée par les leaders locaux du Pastef, vise à replacer la jeunesse au cœur du développement régional.
OUSSOUYE – La capitale départementale du Kassa a vibré, le temps d’un week-end (samedi et dimanche), au rythme des « 48 heures » de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS). Durant ce rassemblement, plusieurs sujets interpellant l’engagement des jeunes ont été inscrits à l’ordre du jour. Il s’agissait, entre autres, du rôle que doivent jouer les jeunes d’Oussouye dans la gouvernance locale, mais également de leur posture en faveur des déplacés de retour. Une initiative saluée par les acteurs politiques de ce département du Sud.

Au centre des débats : le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), une vision politique majeure du gouvernement en place, portée par le président Bassirou Diomaye Faye. Face à une Casamance qui sort lentement d’un long tunnel de crise et d’instabilité, Ansoumana Sané, coordonnateur départemental du Pastef à Oussouye, insiste sur l’importance d’une implication active des jeunes.
« Pendant quarante ans, la Casamance a vécu une situation difficile. Les jeunes doivent s’approprier le Plan Diomaye, parce qu’il est le leur. Il en va de l’autosuffisance alimentaire, du développement local, du déminage total… Ce plan doit être porté par la jeunesse », soutient-il avec assurance.
De son côté, le coordonnateur départemental de la JPS d’Oussouye et chargé de mission à la Présidence de la République, Jacob Diamacoune, souligne l’impérieuse nécessité de miser sur l’ancrage de l’action politique dans la durée.
« Cette initiative permet d’animer la vie politique en dehors des périodes électorales. Trop souvent, l’engagement s’arrête à la campagne. Or, les vraies questions — comme la formation professionnelle, l’emploi, les infrastructures… — méritent des espaces de discussion permanents », déclare le jeune patriote.
La JPS d’Oussouye entend donc jouer sa partition dans la mise en œuvre du PDC, en mobilisant les jeunes et en interpellant les autorités sur les projets structurants annoncés pour la région de Ziguinchor. Sur le volet infrastructurel, Jacob Diamacoune rappelle ainsi l’annonce faite par le Premier ministre concernant la construction du port de Nikine. Selon lui, c’est un « excellent projet » qu’il convient désormais de concrétiser sans délai.
En toile de fond, une autre urgence : l’absence de centres de formation professionnelle à Oussouye. De l’avis de Jacob Diamacoune, cela constitue un frein majeur à l’épanouissement économique et à l’insertion des jeunes. La JPS d’Oussouye appelle ainsi à la mutualisation des forces locales pour accompagner la jeunesse, au-delà des slogans.
Ce rendez-vous citoyen marque un tournant dans la dynamique militante à Oussouye et trace les contours d’une nouvelle génération qui ne veut plus subir le développement, mais bien en être le moteur conscient et organisé.
Gaustin DIATTA (Correspondant)