Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a inauguré hier jeudi la maison de justice de Mboumba, dans le département de Podor. Ousmane Diagne a rappelé l’importance d’une telle infrastructure dans une zone où les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont récurrents.
La commune de Mboumba dispose désormais d’une maison de justice. L’infrastructure a été inaugurée par le ministre de la Justice, en présence du préfet de Podor et de l’adjoint au sous-préfet de Cas-Cas. Premier magistrat de la ville, Me Sadel Ndiaye s’est félicité de la concrétisation d’une vieille doléance. « C’est un grand jour pour Mboumba, qui se réjouit d’abriter dans son espace communal une maison de justice. Dans nos zones, les problèmes, notamment entre agriculteurs et éleveurs, sont récurrents. Cette maison est une excellente opportunité pour les administrés. Elle offre des possibilités de médiation, mais aussi de conciliation », a déclaré le maire de Mboumba.
Lancées en 2003 par l’État du Sénégal, les maisons de justice ont pour objectif de rapprocher la justice du citoyen. « Cette réalisation s’inscrit dans la vision que nous portons au niveau du Conseil départemental de Podor. Que cette structure devienne un rempart contre les conflits de proximité », s’est félicité Mamoudou Dia, président du Conseil départemental de Podor.
Pour le ministre de la Justice, les maisons de justice jouent un rôle essentiel dans la politique d’accès à la justice. « C’est un dispositif novateur qui vise à rapprocher la justice du justiciable. Il vient ainsi compléter le système judiciaire classique, en intégrant des modes de règlement traditionnel des conflits. Après plus de deux décennies d’existence, ce dispositif a fini de démontrer son utilité sociale, notamment pour les populations vulnérables », a-t-il souligné.
Selon le Garde des Sceaux, pour accompagner cette politique, l’État du Sénégal a prévu, dans son budget d’investissement, un programme de construction de cinq maisons de justice par an, sur une période de cinq ans. « Ce dispositif participe à l’amélioration de la qualité globale du service public de la justice. À titre d’exemple, sur la période allant de 2010 à 2024, les maisons de justice ont permis de recouvrer une somme globale de près de 5 milliards de francs CFA, relative à des réclamations portant sur de petites créances », a révélé le ministre.
Il a par ailleurs invité les populations à en faire bon usage, afin que les efforts déployés par l’État soient couronnés de succès. « Il est nécessaire que les populations s’approprient la nouvelle maison de justice, qui contribuera à la préservation de la paix sociale dans toute la commune de Mboumba et ses environs », a-t-il conclu.
Mamadou THIAM (Correspondant)