Ce mardi 24 juin s’est tenu un comité régional de développement (Crd) spécial sur la prévention et la gestion des inondations dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Matam, ainsi que sur la sauvegarde de la Falémé. À cette occasion, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a formulé plusieurs recommandations.
TAMBACOUNDA – Jean-Baptiste Tine a présidé à Tambacounda, mardi, un Crd spécial regroupant les forces de défense et de sécurité (Fds), ainsi que les autorités territoriales, administratives et locales des trois régions concernées. Dans le but de prévenir et de gérer les inondations, mais aussi de protéger la Falémé, le ministre a émis une série de recommandations.
« Nous avons instruit nos autorités administratives de préparer la riposte en trois séquences. La première, c’est la mise en place de comités de veille et de suivi au niveau régional, départemental et local, afin de déceler au plus tôt les signes d’alerte pour pouvoir, le cas échéant, mobiliser très rapidement les postes de commandement des opérations pour faire face aux événements qui surviendront », a-t-il déclaré.
Le ministre a encouragé les FDS à privilégier les opérations conjointes et mixtes, afin de mutualiser les moyens pour plus d’impact et d’efficacité. Il a également recommandé aux gouverneurs l’élaboration d’un plan d’action pour la remise en état des zones dégradées.
À l’en croire, toutes les dispositions seront prises en amont pour éviter le déclenchement du plan Orsec. Toutefois, a-t-il précisé, si un événement exceptionnel par son ampleur ou ses conséquences devait survenir, justifiant le recours à ce plan, celui-ci serait déjà préparé.
Concernant l’évaluation de la mesure d’interdiction de l’orpaillage clandestin dans un rayon de 500 mètres autour de la Falémé, le ministre a demandé la finalisation des plans de contingence et de riposte dans les trois régions. Il a aussi insisté sur la nécessité de poursuivre la sensibilisation des populations riveraines aux risques de crue, avec l’implication des élus territoriaux, et si besoin, le déplacement de certaines habitations.
Il a par ailleurs appelé à la préparation de plans de réponse et de riposte opérationnels dans les circonscriptions concernées, sous la supervision des gouverneurs. Il exhorte tous les acteurs territoriaux à accorder une importance capitale au suivi régulier de la météo et de l’évolution hydrologique au niveau des cours d’eau.
Globalement, il s’est dit satisfait de l’exécution de la mesure restrictive. En effet, « les forces de défense et de sécurité ont procédé à des saisies de matériels assez importants, ainsi qu’à un certain nombre d’arrestations », a-t-il indiqué.
M. Tine affirme accorder beaucoup d’intérêt à la volonté des populations concernant l’augmentation de la zone de restriction. Ces dernières souhaitent également la restauration de ces espaces pour les consacrer à l’agriculture. Une initiative qui, selon lui, contribuera d’une part à la souveraineté alimentaire, et d’autre part à la sauvegarde de ce cours d’eau.
Boubacar Agna CAMARA, Correspondant