« Il y a eu un scandale de 37 milliards de FCFA à l’Agence d’Électrification Rurale (ASER), qui ont été sourcés, tracés et détournés. » Ces propos de Pape Mahawa Diouf, tenus le 17 septembre dernier dans l’émission Faram Facce sur la TFM, lui valent un séjour carcéral depuis le 2 octobre.
Jugé ce lundi 6 octobre 2025 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles, l’ancien directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion touristique a nié avoir parlé de détournement.
« C’est un scandale qui mérite qu’on fasse la lumière. C’est sur la place publique depuis un an. J’étais dans un débat politique passionné. Si on ne peut pas parler de détournement, alors c’est un montant qui a disparu. Thierno Alassane Sall en a parlé avant moi. Je n’ai accusé personne, j’ai simplement commenté l’actualité. J’ai le sentiment de ne pas avoir fauté. Si mes propos ont pu heurter, je peux les retirer, mais je ne les regrette pas », a déclaré le prévenu à la barre.
De son côté, l’Agence d’Électrification Rurale (ASER), partie civile dans ce dossier, réclame 200 millions de FCFA en réparation du préjudice subi.
Pour les conseils de la défense, ces déclarations s’inscrivent dans un contexte politique tendu, marqué par la volonté du nouveau régime de relancer une économie en difficulté. « Dire qu’il y a un scandale de 37 milliards de FCFA dans un tel contexte peut saper le moral des populations », ont-ils soutenu.
Les débats se poursuivent entre le parquet et la défense avant le délibéré.
Hadja Diaw GAYE