Poursuivis pour des infractions d’association de malfaiteurs, d’offre non publique d’images contraires aux bonnes mœurs et d’actes contre-nature, les 13 hommes cités dans le présumé scandale homosexuel à Diourbel risquent une condamnation à 2 ans de prison. Cependant, ils connaîtront leur sort le jeudi 18 décembre prochain, le président de l’audience ayant mis le verdict en délibéré. Le parquet a demandé aux juges de les condamner à deux ans de prison. Le substitut du procureur de la République a fondé son réquisitoire sur la matérialité des faits et leur imputabilité aux présumés malfaiteurs. Il a notamment cité le rapport médical du gynécologue de l’hôpital régional de Diourbel, leur implication dans un groupe WhatsApp de promotion d’actes homosexuels, ainsi que les aveux de Fallou Gueye.
Au cours de leur interrogatoire par le président de l’audience, les avocats et le représentant du ministère public, tous les prévenus ont nié les faits d’actes contre-nature, à l’exception de Fallou Gueye. Ce dernier a avoué avoir entretenu des rapports sexuels par voie anale avec le marabout Ibrahima Djité. Il a également reconnu avoir subtilisé les deux téléphones d’Ibrahima Djité. Les autres prévenus ont renié leurs aveux faits lors de l’enquête préliminaire, affirmant qu’ils avaient été torturés par les gendarmes. Les avocats de la défense, Maître Cheikh Ngom et Maître Sérigne, ont demandé au tribunal de relaxer leurs clients en invoquant l’absence d’actes matériels et de preuves.
Le verdict sera rendu le 18 décembre prochain, après que le président de l’audience ait mis l’affaire en délibéré à l’issue des débats.
Oumar Bayo BA


