Le directeur général de la Construction et de l’Habitat, Moussa Tine, a réaffirmé l’engagement de l’État aux côtés du secteur privé, pour réaliser « un développement territorial équilibré et inclusif » dans le projet des 500.000 logements. Pour cela, le secteur privé national a plaidé la mise en place d’un consortium pour « mieux se positionner ».
Le président du Syndicat professionnel des entrepreneurs de bâtiment et travaux publics du Sénégal (Spebtps) a plaidé pour la mise en place d’un consortium avec l’appui de l’État. Oumar Ndir a indiqué que ce mécanisme pourra, avec la garantie de l’État, lever 10 millions de dollars pour la construction de 300.000 logements sur les 500.000 prévus par le gouvernement d’ici à 2029. Il intervenait, avant-hier, au « Mardi du Btp » du mois d’avril, organisé par son syndicat et dont le thème est axé sur : « La place du secteur privé national dans la stratégie de mise en œuvre des huit pôles territoires ». Le directeur général de la Construction et de l’Habitat, Moussa Tine, a, à cet effet, indiqué que l’État est dans la phase d’urgence qui doit se réaliser cette année. « Les programmes de logement qui se sont succédé n’ont pas obtenu les résultats escomptés à cause de la déconstruction et de la désorganisation de l’écosystème de la construction », a-t-il réagi.
M. Tine est d’avis que ce consortium permettra « d’avoir une force, une dynamique » pour permettre au secteur privé national de se positionner à côté des établissements étrangers ». À cet effet, il a déclaré que les promoteurs trouveront un « consensus » pour apporter une « offre structurée » du programme des 500.000 logements. « Le secteur privé pourra fédérer son savoir-faire, ses acteurs et surtout mobiliser les capitaux pour apporter ses contributions à ce programme qui est un véhicule d’investissements », a ajouté M. Tine. À travers la mise en place des huit pôles territoriaux, les pouvoirs publics ouvrent, selon lui, « la voie à une véritable transformation régionale ». L’objectif, à ses yeux, c’est de « connecter, viabiliser et moderniser chaque région afin qu’elle devienne un acteur clé du développement national et international ».

Relativement au programme des 100.000 logements, il a déploré que celui-ci n’ait pas atteint les résultats escomptés à cause du défaut de mobilisation de l’assiette foncière et du modèle économique basé sur l’appui de l’État et les exonérations fiscales. Il a fait savoir que l’État a mis en place un nouveau projet qui va, d’après lui, développer des volets comme la location-vente, le locatif social, les terrains viabilisés pour l’autoconstruction encadrée, etc. Rappelant que ce projet est une réponse au déficit de 500.000 logements, M. Tine a réitéré l’engagement de l’État, aux côtés du secteur privé, pour réaliser « un développement territorial équilibré et inclusif ». « Chaque pôle territorial a un rôle stratégique à jouer, et l’ensemble des acteurs, privés comme publics, doivent s’unir pour transformer cette vision en réalités concrètes », a-t-il rappelé.
Pour le président du Spebtps, le projet de 500.000 logements est «plus qu’une ambition gouvernementale, mais plutôt une mission nationale». Pour mettre en œuvre cette vision, Oumar Ndir a réaffirmé l’engagement des secteurs du Btp sénégalais, de l’immobilier et de l’industrie de la construction qui sont, dit-il, à la fois « le bras armé et le cœur battant de cette transformation ». « En misant sur notre savoir-faire, en construisant sur nos territoires, en logeant dignement nos citoyens, nous bâtissons ensemble le Sénégal de demain. Un Sénégal équilibré, solidaire et prospère », a-t-il indiqué.
Souleymane Diam SY