Le coordonnateur général du Forum civil, Birahim Seck, a salué les efforts de transparence de l’Etat du Sénégal dans la répartition des fonds issus du secteur extractif.
Cette volonté exprimée dans le projet de loi de finances 2025 a également annoncé la répartition des fonds de réhabilitation et de développement pour permettre aux collectivités territoriales de bénéficier des retombées économiques de l’exploitation de nos ressources naturelles.
Plus d’une centaine de participants ont pris part, lundi, à l’atelier de renforcement de capacités du forum civil sur le contrôle citoyen des industries extractives et des finances publiques. Cette rencontre, tenue à Mbour, a été une occasion pour ces acteurs de la société civile de poser un regard sur la répartition des fonds issus du secteur extractif dans la formulation du projet de loi de finances initiale 2025.
Le document précise que les recettes budgétaires fiscales et non fiscales sur l’exploitation des hydrocarbures tournent autour de 72,53 milliards de Fcfa. Et en conformité avec les dispositions des articles 5 et 12 de la loi n°2022-09 du 19 avril 2022 relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures, 50, 85 milliards de Fcfa, soit 70%, doit aller dans le budget général, 21,68 milliards de Fcfa (30%) pour les comptes spéciaux du trésor dont 7,25 milliards de Fcfa (10%) pour le fonds intergénérationnel et 14,43 milliards de Fcfa (20%) pour le fonds de stabilisation.
« Nous avons également constaté que dans l’annexe du projet de loi des finances, il y a les projets que l’État compte financer à partir des 70% alloués au budget de l’État du Sénégal qui équivaut à un montant de 50,8 milliards de FCfa. C’est à encourager et à féliciter parce que c’est une œuvre de transparence. Il appartient aux organisations de la société civile de rendre compte aux citoyens », a magnifié le coordonnateur général du forum civil, Birahim Seck. Il a également porté le plaidoyer pour que les collectivités territoriales puissent disposer des fonds de réhabilitation des sites miniers et des fonds de développement local. « L’État du Sénégal envisage d’opérationnaliser ces fonds à partir de fin 2024. Maintenant, nous attendons que les arrêtés conjoints du ministère en charge du secteur de l’énergie, mais également du Ministère des finances puissent être présentés aux citoyens et que les collectivités locales entrent dans leurs fonds », a invité M. Seck.
Diégane DIOUF (Correspondant)