Le gouvernement a injecté plus de 410 millions de francs Cfa dans le département de Ranérou, à travers la distribution d’aides financières à 2 052 ménages ruraux, dans le cadre du Projet de résilience agricole (Pra).
Une initiative qui s’inscrit dans la stratégie nationale de soutien aux populations vulnérables et de renforcement du secteur agricole face aux chocs climatiques et économiques.
Chaque ménage bénéficiaire reçoit un appui direct de 200 000 F Cfa, destiné à faciliter l’accès aux intrants et équipements agricoles. Pour la ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, Maïmouna Dièye, cette action « témoigne de la place importante que l’État accorde à la résilience agricole ».
« Le Projet de résilience agricole que nous lançons aujourd’hui est plus qu’une réponse à une crise. C’est un investissement pour l’avenir. Notre ambition est de contribuer à bâtir un secteur primaire robuste, capable de surmonter les difficultés et d’offrir des moyens de subsistance durables à tous », a souligné la ministre, lors de la cérémonie officielle. Des propos relayés par l’APS.
Au-delà du transfert monétaire, le programme met l’accent sur la formation et l’accompagnement technique. Des séances de sensibilisation seront organisées avec les directions régionales du développement rural pour « outiller les producteurs aux bonnes pratiques agricoles adaptées aux changements climatiques et mieux valoriser les ressources locales ».
Mme Dièye a également insisté sur la dimension inclusive du dispositif. « Le Projet de résilience agricole est un levier essentiel pour bâtir une économie productive, où les ménages ruraux deviennent des acteurs économiques à part entière, capables de transformer leur production, de s’adonner au commerce et de participer activement à la croissance», a-t-elle fait savoir.
Le choix du département de Ranérou, zone frontalière exposée aux aléas climatiques, n’est pas fortuit. Il s’agit d’un territoire test pour les mécanismes de résilience que l’État entend généraliser à l’échelle nationale. Le gouverneur de Matam, Saïd Dia, et plusieurs autorités locales ont salué une initiative « qui redonne espoir à des familles durement touchées par les sécheresses récurrentes ».
À moyen terme, le gouvernement ambitionne de passer d’une logique d’assistance à une logique d’autonomisation. Grâce à ces appuis financiers et à l’amélioration de l’accès aux intrants, les ménages ciblés devraient progressivement stabiliser leurs revenus et renforcer leur contribution à la transformation du monde rural.
Ce lancement illustre la volonté de l’État de traduire ses engagements en actions concrètes sur le terrain.
Face à l’intensification des vulnérabilités liées au climat et aux fluctuations des marchés, la résilience des ménages ruraux devient plus que jamais un pilier de la stratégie nationale de développement.
Salla GUEYE