La réforme du service public est devenue, aujourd’hui, un « impératif moral », a déclaré, hier, au Musée des civilisations noires, Olivier Boucal, le ministre de la Fonction publique et de la Transformation du Service public.
C’est parti pour les concertations nationales sur la réforme du Service public. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, Olivier Boucal, a procédé, hier, au Musée des civilisations noires, au lancement officiel. Par cette démarche, il veut répondre à une demande pressante du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. En effet, lundi dernier, lors de la Conférence des administrateurs et manageurs publics (Camp), à Diamniadio, le président de la République avait rappelé la nécessité de mettre en place «une administration de rupture».
Celle-ci, avait-il estimé, doit être «plus efficiente et mieux à même de répondre aux exigences des citoyens». Pour y arriver, le président Faye avait demandé au gouvernement de procéder à la «mise en place d’une politique de réformes innovantes et transparentes visant à faire de l’administration publique un élément central de la stratégie de développement Sénégal 20250». Ce constat fait par le chef de l’État est partagé par le ministre de la Fonction publique. Les maux dont souffre l’administration sénégalaise, d’après Olivier Boucal, sont «le chevauchement des missions de certains services, les lenteurs dans l’exécution des procédures et le défaut de qualité des prestations offertes aux usagers».
Vu cette situation, le ministre estime que «la réforme du service public est devenue «un impératif moral» pour permettre à l’administration sénégalaise de «répondre aux enjeux et défis multiformes de développement et aux attentes croissantes des usagers-clients». «Les travaux des concertations nationales permettront de procéder au diagnostic profond de l’administration et de ‘’repenser les méthodes et modes de gouvernance des affaires publiques au service de l’usager-citoyen’’, conformément aux instructions du Premier ministre», a déclaré Olivier Boucal.
Selon lui, ce travail doit être inclusif. À cet effet, il a indiqué que la voie pour aller vers cette réforme attendue des Sénégalais «sera axée sur une démarche participative de co-construction, qui sera déroulée à travers plusieurs plateformes d’échange impliquant les différentes parties prenantes au niveau central et régional, ainsi qu’au niveau de la Diaspora». Ainsi, toutes les catégories d’acteurs seront impliquées dans la réflexion. Après le lancement, les concertations régionales, présidées par les gouverneurs, vont démarrer. Lors de ces assises, les différents points à l’ordre du jour seront « la qualité du service public», «la transformation digitale de l’Administration», «le cadre de gestion des ressources humaines», «la transparence, l’équité et la redevabilité», entre autres.
Aliou Ngamby NDIAYE