En quittant la Côte d’Ivoire pour le Sénégal, M. Diallo pensait y trouver un emploi. Il découvrira bien vite qu’il avait affaire à des escrocs. Tout a commencé sur Facebook : M. Diallo y fait la connaissance de l’étudiante O. Diallo. Rapidement, une relation amicale s’installe entre eux. Quelques mois plus tard, ils se rencontrent pour la première fois à Abidjan, lors d’un séjour d’O. Diallo dans la capitale économique ivoirienne. Elle parvient alors à le convaincre de venir à Dakar, lui affirmant qu’elle travaille pour une entreprise de placement et qu’elle peut lui obtenir un poste correspondant à son diplôme de BTS en BTP, obtenu à Abidjan.
En février 2025, M. Diallo débarque donc à Dakar, plus précisément à Mbao, un quartier populaire de la banlieue. Il est accueilli dans une maison servant de siège à la supposée entreprise. Sur place, il passe un entretien en compagnie d’O. Diallo et d’un certain A. Ba. Ces derniers lui demandent de suivre une formation et lui réclament 350 000 francs CFA pour les frais de dossier, ainsi que 150 000 francs pour l’hébergement. Il s’acquitte sans difficulté de ces sommes.
Le lendemain, A. Diallo lui demande de verser 1 200 000 francs CFA, dont 600 000 seraient destinés à l’entreprise, et les 600 000 autres pour un prétendu voyage au Maroc. Ne pouvant réunir la totalité, M. Diallo parvient à remettre 450 000 francs CFA. C’est alors que ses mésaventures commencent. Les promesses faites s’évaporent. Pire encore, les trois individus lui révèlent qu’il s’agit en réalité d’un réseau QNET. Ils lui expliquent que l’argent versé a été validé sur un compte en ligne, et qu’il recevra des produits à vendre sur internet à l’issue de la formation, ce qui contredit totalement les informations initiales.
Conscient de la supercherie, M. Diallo dépose une plainte au commissariat de Rufisque. Les éléments de la brigade interviennent rapidement et interpellent les trois suspects sur les lieux. Cinq autres victimes sont également identifiées, chacune ayant versé environ 300 000 francs CFA, eux aussi validés via un compte en ligne dans le cadre du réseau QNET.
Les trois mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie liée à QNET et ouverture illégale d’établissement. Ils ont été placés en garde à vue.
Aliou DIOUF