L’implication du ministère public dans la mise en œuvre des modes d’aménagement des peines, destinés à récompenser les efforts de resocialisation fournis par certains condamnés, reste encore insuffisante, voire marginale. C’est le constat fait jeudi, par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne.
En dépit des nombreuses réformes législatives et règlementaires entreprises ces dernières années, la problématique de la surpopulation carcérale est devenue, selon le ministre de la Justice, un défi structurel et humain, en raison de la survivance d’un certain nombre de lenteurs et de goulots d’étranglement dans le traitement des dossiers. « L’implication du ministère public dans la mise en œuvre des modes d’aménagement des peines, destinés à récompenser les efforts de resocialisation fournis par certains condamnés, reste encore insuffisante, voire marginale », a relevé le Garde des Sceaux, Ousmane Diagne.
Le ministre estime que les dossiers en attente de réquisitoires définitifs dans les parquets, les lenteurs dans le traitement et la transmission des dossiers frappés d’appel, les retards constatés dans l’enrôlement et la mise en état des procédures continuent d’atténuer les performances qu’ils ont réalisées dans d’autres aspects de la justice pénale. « Enfin, votre implication dans le suivi du bon fonctionnement des cabinets d’instruction, en relation avec les autorités compétentes, reste encore un défi majeur pour lutter efficacement contre les longues détentions provisoires », a-t-il soutenu.
Pour la prise en charge de ces défis, le Garde des Sceaux a réitéré sa disponibilité et son engagement, ainsi que l’attention particulière qu’il accorde à leurs préoccupations et aux propositions pertinentes que le ministre public ne manquera pas de formuler, dans le sens d’une maitrise de la population carcérale et d’une exécution des sanctions pécuniaires.
Mariama DIEME
