Restes d’explosifs de guerre : Un danger permanent menace les populations du Nord Sindian

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La Casamance qui a vécu une histoire sombre à cause du conflit armé ayant été déclenché à l’aube des années 1980 a pratiquement retrouvé sa sérénité. En revanche, les populations du Nord Sindian font face à une autre équation : la découverte de « restes d’explosifs de guerre ». Des munitions abandonnées qui peuvent leur coûter la vie. 

Dans le département de Bignona, il y a des pistes qui ne sont toujours pas praticables à cause des mines. Il s’agit de l’axe Oulampane-Bambatouma, Welkalire-Dialankine, Dioundeung-Kougnouhor, etc. Certaines terres des localités précitées, dit-on, ne sont pas totalement débarrassées des mines et autres engins explosifs, notamment les grenades, les bombes et les roquettes. Ces munitions abandonnées après le conflit armé peuvent être fatales à une personne. Par le passé, la route Sindian-Tandine a connu des accidents de mine. Dans le village de Djibidionne, chef-lieu de commune. Par exemple, il y a des zones qui figurent encore sur la liste rouge. «Bajeenu gox» (marraine de quartier) et femme leader dans la commune d’Oulampane, Fatou Diatta appelle toutes les populations du Nord Sindian à redoubler de vigilance. Elle leur demande de s’armer davantage de prudence. «On nous a dit qu’une mine n’est jamais seule. Elle peut se déplacer dans le sous-sol. Les citoyens du Nord Sindian doivent faire très attention. Dans certains villages, les femmes n’osent même pas se rendre dans les champs. Ce n’est pas sûr parce qu’il y a toujours la présence des mines. Nous ne voulons plus d’engins explosifs sur nos terres», déclare-t-elle lors d’une séance de sensibilisation à l’endroit des populations de l’arrondissement de Sindian lourdement affectées par le conflit armé en Casamance.

Poursuivant, la «Bajeenu gox» de la commune d’Oulampane se remémore d’un récit qui semble anodin, mais qui reflète le danger. Elle dit avoir vécu cette expérience lors de ses déplacements du côté de la bande frontalière. «Je me suis une fois rendue dans le Sindian des profondeurs, à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, dans le cadre d’une supervision. Ce jour-là, un homme d’un âge avancé avait ramassé des restes d’explosifs de guerre sans même savoir que c’était dangereux pour lui. C’est pour vous dire que le danger est toujours là», narre-t-elle. Outre le cas de cette personne âgée, Fatou Diatta a vécu une autre histoire dans la même zone. Cette-fois, ce sont de jeunes garçons qui ont eu à côtoyer la mort. « Ces enfants avaient ramassé des restes d’explosifs en brousse. Ils avaient l’intention de les vendre. Un jour, nous avons détecté une mine enfouie dans le sol dans un des villages de la commune d’Oulampane. C’est vrai qu’il y a une accalmie, mais les habitants vivent dans la peur», regrette Fatou Diatta, la «Bajeenu gox» communale. Ancien député de la 14e législature, Demba Keïta invite les chefs de village de l’arrondissement de Sindia «à représenter dignement les populations et à faire tout leur possible pour créer une confiance mutuelle en partageant le maximum d’informations avec les sous-préfets, le préfet, le gouverneur et les forces de défense et de sécurité. Tout cela concourt à la paix, à la stabilité et au développement de cette partie de la Casamance».

Gaustin DIATTA (Correspondant)

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