Mais ici, seuls deux services sont offerts : l’infirmerie et la maternité. «Nous recevons, en moyenne, 15 à 20 patients par jour. Ils viennent de Dionewar et d’autres îles dans le Saloum», déclare l’infirmière chef de poste (Icp), Nguénar Seck, qui pointe un déficit du personnel.
La population de la localité est composée de pêcheurs et d’agriculteurs par circonstance. La raison, Dionewar ne dispose pas d’assez de terres. Ils vivent principalement de la pêche qui demeure une activité cruciale, avec des techniques traditionnelles utilisées pour capturer les poissons et crustacés. Sur la plage, non loin de la place publique, des groupes d’artisans locaux fabriquent des objets en vannerie ou en bois.
De l’autre côté, des femmes récoltent des coquillages et travaillent les produits locaux pour la consommation quotidienne et la vente.
Sur le plan culturel, la vie sur l’île est rythmée par les traditions locales et les fêtes communautaires. Les cérémonies, les danses et les chants traditionnels sont au cœur de la vie sociale. Et des événements culturels célébrant l’héritage et les traditions de la région sont organisés régulièrement. Selon le chef du village, tous les deux ans, sont organisées « les 72 h de Ngodane », à l’initiative des membres de la famille «Simala», en guise d’hommage à leur grand-mère. C’est l’occasion de revisiter toute l’histoire de la fondatrice de l’île.
Dionewar accueille également, annuellement, le plus grand fanal du Sénégal après celui de Saint-Louis.
À la tête de la troupe «Mandimbo», Mariétou Diène chante pour vulgariser les traditions et coutumes de sa localité. « Mes chansons sont généralement dédiées à Dionewar et à sa riche histoire. Je chante pour promouvoir ma localité et j’en suis très fière. Dans tous les clips de musiciens ou rencontres culturelles où je suis invitée, j’expose notre tradition », dit-elle.
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