L’énigme des ossements découverts début avril sur le site du foyer de charité de Cap des Biches, à Rufisque, est désormais résolue. Contrairement aux premières rumeurs, il ne s’agissait pas de restes humains.
L’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), sollicité pour expertise, a formellement conclu qu’il s’agissait d’ossements animaux, principalement de moutons.
Le 3 avril, la découverte de ces ossements dans un ancien bunker militaire, vestige de l’époque coloniale, avait suscité de vives spéculations. Les médias et les réseaux sociaux s’étaient rapidement emparés de l’affaire, alimentant l’hypothèse macabre d’une fosse commune humaine.
Mais les conclusions scientifiques de l’IFAN, remises début mai à la Direction de la sécurité publique (DSP), sont venues calmer les esprits. Selon des sources proches de l’enquête citées par L’Observateur, l’écrasante majorité des ossements analysés appartiennent à des moutons, utilisés à l’époque pour l’alimentation des militaires stationnés dans la zone.
« Les gens ont tiré des conclusions hâtives avant même la fin des analyses scientifiques », déplorent des sources policières, rappelant que les investigations de la police technique et scientifique étaient encore en cours lorsque certaines affirmations circulaient déjà dans les médias.
Le bunker, qui a servi de cache aux ossements, aurait tout simplement été utilisé comme dépotoir par les militaires, pour y jeter les restes d’animaux abattus pour la consommation.
Avec ces éléments d’enquête et les résultats d’expertises à l’appui, le dossier a été officiellement classé par les autorités.