Professeur de mathématiques dans un établissement privé à Nioro, C. Sow a envoyé des vidéos intimes de son ex-copine à celui qui l’a remplacé.
Du collège, à Nioro, jusqu’à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, C. Sow et F. D. Ndiaye ont entretenu une relation amicale basée sur la confiance. Le premier est revenu de France avec un master en mathématiques financières. La seconde est devenue médecin spécialisée en pédiatrie.
En 2024, l’amitié s’est muée en relation amoureuse, qui a fait long feu. La rupture a été décidée par F. D. Ndiaye. C. Sow a fait contre mauvaise fortune bon cœur et accepté de redevenir un simple ami. Il ruminait, cependant, sa colère en voyant que son amie d’enfance filait le parfait amour avec l’un de ses anciens professeurs. Il a écouté sa colère. Lorsque F. D. Ndiaye lui a remis les mots de passe de ses comptes Gmail et Instagram pour une inscription en ligne en master, il en a profité pour copier quelques vidéos intimes. Ensuite, le professeur en a envoyé à son remplaçant et à une sœur de la partie civile qui se trouve aux États-Unis.
Un détail a mis la puce à l’oreille de F. D. Ndiaye : la personne qui lui envoyait des messages, à partir de deux numéros inconnus, a mentionné son frère et ses deux sœurs. Seul C. Sow connaissait les membres de sa famille.
Placé sous mandat de dépôt le 18 juillet dernier, le prévenu a comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour accès frauduleux à un système informatique, collecte de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Il a reconnu les faits. Le conseil de la partie civile a réclamé 5 millions de FCfa. La représentante du parquet a requis l’application de la loi pénale.
Les deux conseils de la défense ont soutenu que les deux premiers délits ne sont pas constitués, parce que les deux amants échangeaient des vidéos intimes. C’est ainsi que leur client aurait eu accès aux vidéos, et non en fouillant dans le compte Gmail de F. D. Ndiaye. Concernant la troisième infraction, ils ont sollicité une application bienveillante de la loi pénale.
Le délibéré est fixé au 29 juillet prochain.
Hadja Diaw GAYE