Au total, un montant de 978 217 760 FCFA a été mobilisé en 2024 par le Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience (Csar) pour l’assistance alimentaire en faveur des familles démunies et des foyers religieux. C’est ce qui ressort de leur rapport annuel d’activité rendu public mercredi.
Le rapport annuel d’activités 2024 du Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience (Csar) dirigé par Marieme Soda Ndiaye détaille les efforts de l’organisation pour combattre l’insécurité alimentaire et renforcer la résilience des populations vulnérables au Sénégal.
L’année 2024 a été une période de transition et de défis, notamment des changements de direction en juin 2024 et un contexte économique mondial qui a impacté les prix des denrées alimentaires. Selon le document rendu public mercredi, le Csar a distribué 1 919 tonnes de vivres à 172 710 personnes lors de cérémonies religieuses.
De plus, 681 tonnes de riz ont été distribuées à 6 810 ménages victimes de chocs (inondations, crues, déplacés de Casamance). « Au total, 2 600 tonnes de vivres ont été distribuées, bénéficiant à 234 000 personnes. Le montant total mobilisé pour l’assistance alimentaire en 2024 est estimé à 978 217 760 FCFA », renseigne le texte.
Tension sur l’approvisionnement en céréales observée
Pour rapport au suivi des marchés et à la gestion des stocks, la même source renseigne qu’au 6 janvier 2025, 544 250 kg de riz étaient disponibles. Toutefois, une augmentation de 10 % des prix du riz local et une tension sur l’approvisionnement en céréales ont été observées, en partie à cause des restrictions à l’exportation des pays voisins.
Le CSAR a collaboré avec l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation (Araa) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour générer 1 668 tonnes de stocks alimentaires. « Les flux de produits alimentaires ont été faibles à nuls pour les céréales sèches en raison de l’insécurité civile et des interdictions d’exportation de certains pays limitrophes », souligne le rapport.
Diversifier ses sources de financement
Cependant, dans l’exécution budgétaire, il est signalé dans le document que des difficultés financières ont été rencontrées, avec un budget insuffisant. Il convient de noter que le Csar est doté d’un budget annuel de 2 milliards de FCFA, avec 1,77 milliard de FCFA exécuté, et des tensions budgétaires ont conduit à des réajustements. Ainsi, des partenariats ont été renforcés avec le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et l’Arabie Saoudite pour des dons et des financements.
Il dispose de 71 magasins avec une capacité de 86 000 tonnes. Mais, selon la même source, beaucoup nécessitent des réhabilitations. Maus, le rapport identifie aussi, plusieurs défis majeurs, notamment le déficit en ressources humaines et matérielles, des infrastructures de stockage vieillissantes, un financement insuffisant pour les actions de résilience à long terme, et une dépendance aux aides alimentaires sans mécanismes de production durable.
Pour l’année 2025, le Csar vise à diversifier ses sources de financement, à renforcer ses partenariats et à reconstituer le stock national de sécurité alimentaire du Sénégal. « Des recommandations incluent l’augmentation des budgets de fonctionnement et d’investissement, le renforcement des ressources humaines et logistiques, la réfection des infrastructures régionales et le renouvellement du parc automobile », indique le rapport.
Mariama DIEME