Les populations du village de Singhère Baïnouck, situé dans la commune de Kaour (département de Goudomp) ont exprimé leur inquiétude à la suite des premières traces de pluie. Elles demandent l’aide du gouvernement pour sauver leurs habitations.
Les premières précipitations enregistrées, dimanche dans la soirée, dans la région de Sédhiou, ont semé l’inquiétude dans certains villages de retour comme Singhère Baïnouck. Cette bourgade de la commune de Kaour (département de Goudomp) a noté depuis le début de cette année un retour important de populations autrefois réfugiées en Guinée Bissau et en Gambie. Celles-ci devaient être prises en charge dans le cadre de l’aide à la reconstruction des maisons de populations retournées, mise en œuvre par l’organisation américaine Shelter for life.
Mais depuis la suspension de l’intervention de l’Usaid, ces hommes et femmes ne savent plus où donner de la tête. «Certains bâtiments construits en terre d’argile commencent à s’effondrer à la suite de la dernière précipitation enregistrée dimanche dans la soirée dans la région de Sédhiou», s’est inquiété Youba Sonko, adjoint au maire de Kaour. D’après, M. Sonko, cette situation peut freiner le désir de retour suscité par le programme «Diomaye pour la Casamance».
«Les autres réfugiés qui sont toujours établis en Guinée Bissau suivent de très près les mouvements de retour, si toutefois les premiers arrivés échouent dans leurs installations, cela peut décourager le reste», a-t-il expliqué. Pour leur part, l’imam et le chef de village de Singhère Baïnouck ont lancé une collecte de fonds afin de payer des tôles pour couvrir les maisons avant le démarrage effectif de la saison des pluies.
Les populations de Singhère Baïnouck ont fui le village depuis près de trente années à cause des affrontements entre l’armée et les éléments armés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Mais depuis quelque temps, elles ont fait des efforts en finançant la construction en argile de leur maison espérant obtenir des tôles pour l’érection de leur chaumier.
Jonas Souloubany BASSENE (correspondant)