Malgré la volonté affichée par les autorités administratives, les avenues Palla Mbaye et Seydi El Hadji Malick Sy de Tivaouane ainsi que les emprises de la nationale 2 sont toujours occupées illégalement.
TIVAOUANE- Vendredi 7 novembre 2025 : à Tivaouane Vendeurs de fruits, ateliers mécaniques, de menuiserie métallique et bois, marchands ambulants, tabliers, etc., sont encore installés anarchiquement dans la commune de Tivaouane. Cela, aussi bien au niveau des marchés que dans les grandes avenues. Pourtant, lors des tournées de sensibilisation et de communication, ces occupants avaient quasiment tous reconnu qu’ils étaient dans l’illégalité et promis de libérer, eux-mêmes, l’espace public, évitant aux autorités l’usage de la force. « Nous avions promis de libérer les emprises de la voie publique, mais nous n’avons pas encore où aller. Chaque jour, c’est avec ce que nous gagnons ici que nous faisons vivre nos familles », justifie Mame Anta, vendeuse de fruits sur la nationale 2, à l’entrée de Tivaouane. Même son de cloche chez les tabliers de « Marché Bou Tass ».
« La mairie nous avait promis l’espace du Champ des courses comme zone de recasement. Mais, jusqu’à présent, nous attendons », indique El Hadji, installé sur l’avenue Seydi El Hadji Malick Sy où il vend des chaussures. Ici, l’artère qui mène vers la gare ferroviaire est complètement bouchée par des tabliers. Pape Ndiaye, un notable du quartier commercial trouvé au domicile du chef de quartier, estime que certains propriétaires de cantines, bloqués par des tabliers, se rabattent sur ces derniers pour avoir de la visibilité en leur remettant des marchandises. C’est ce qui obstrue le passage vers la gare ferroviaire, « sous le regard complice de la mairie », explique-t-il. Ce qu’il n’arrive pas à comprendre, c’est le fait que la municipalité les laisse occuper cet axe malgré tout le désordre, particulièrement au niveau de cette avenue stratégique.
Pour lui, la mairie est responsable de toute cette anarchie que cherche à réorganiser le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique dans la commune de Tivaouane. En effet, l’occupation et l’organisation de l’espace communal sont du ressort de la mairie. Interpellé sur la réorganisation de l’espace public, le chef du quartier commercial, Mamadou Ndiaye, estime qu’elle doit commencer dans les zones où règne souvent une insécurité ambiante. « Les quartiers doivent être réorganisés du fait de la prolifération de sous-quartiers, avec des délégués de quartier qui n’en ont pas le rang », regrette-t-il. Selon lui, les chefs de quartier doivent être renforcés en mettant à leur disposition des agents de sécurité de proximité, en collaboration avec les forces de sécurité. À en croire Mamadou Ndiaye, les chefs de famille doivent, eux aussi, prendre leur responsabilité par rapport à leurs enfants. Pour lui, tout le monde a une part de responsabilité dans ce désordre quasi-total.
Ibrahima NDIAYE (Correspondant)

