Le 1er mai, jour de la fête du travail, a offert aux boulangers ouvriers de Touba l’opportunité de faire entendre leurs revendications face à des conditions de travail précaires. À l’issue d’une marche, ils ont remis un mémorandum au sous-préfet de Ndame, dans lequel ils expriment leurs préoccupations concernant les contrats de travail, les bulletins de salaire, ainsi que les cotisations à la caisse de sécurité sociale et à l’IPRES.
Les ouvriers boulangers de Touba attirent l’attention des autorités de la situation préoccupante qu’ils rencontrent dans leurs lieux de travail. Ce jeudi, à l’occasion de la fête du travail, ils ont organisé une marche, au cours de laquelle ils ont remis un mémorandum au sous-préfet de Ndame.
« Nous voulons des contrats de travail, des cotisations à la caisse de sécurité sociale et à l’IPRES. » C’étaient les revendications portées sur les pancartes par les ouvriers boulangers de Touba, qui ont parcouru la route nationale afin de remettre leur cahier de doléances au sous-préfet de Ndame.
« Beaucoup d’entre nous ne bénéficient pas de contrats de travail en bonne et due forme, ne reçoivent pas de bulletins de salaire, et ne sont pas déclarés à la caisse de sécurité sociale à l’IPRES », lit-on dans le document remis au chef de l’exécutif local.
« Nous voulons des boulangeries de référence »
Les travailleurs de la boulangerie estiment que ces pratiques sont non seulement contraires à la loi, mais aussi qu’elles engendrent des injustices qu’ils ne peuvent plus supporter. Ils sollicitent, en effet, les autorités afin d’initier une réforme dans le secteur de la boulangerie. « Nous voulons des boulangeries de référence, respectueuses du droit du travail et des conditions humaines », clament-ils, soulignant que cette lutte s’inscrit dans les objectifs qu’ils se sont fixés au sein du mouvement des artisans patriotes (MONAP).
Dans cette perspective, ils s’adressent directement au ministre de l’Industrie, au ministre du Travail, et surtout au Président de la République. Pour eux, le mouvement des artisans patriotes (MONAP) qu’ils ont initié ne constitue pas un simple cri de rage, mais plutôt un véritable appel à des actions concrètes en faveur d’un changement structurel dans ce secteur essentiel pour notre société.
Le sous-préfet de Ndame, Abdoulaye Kharma, s’est réjoui de la sérénité et de l’organisation de cette manifestation. Il a également souligné qu’il avait bien pris en compte les préoccupations exprimées, précisant que celles qui ne pouvaient pas être abordées à l’échelle locale seraient transmises aux autorités compétentes. Profitant de cette occasion, il a encouragé les boulangers à se rapprocher de l’administration locale afin de satisfaire les demandes relevant de sa compétence. « Je pense qu’il y a beaucoup de préoccupations qui auraient dû être prises en charge au niveau local si l’autorité administrative que nous sommes était informée », dit-il, les invitant à rectifier cette incohérence.
Birane Diop (Correspondant)