Ce n’est pas une vue de l’esprit. C’est une réalité documentée. Vendredi 13 juin dernier, sur l’autoroute Ila Touba, un grave accident ayant entraîné la mort d’une femme d’une cinquantaine d’années et fait 15 blessés, dont sept grièvement atteints, a impliqué un mini-car de type « Hiace ». Selon les témoignages, le véhicule de transport aurait dérapé après un accrochage avec un 4×4, effectuant plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser en bordure de route. Cet énième accident impliquant ce type de véhicule illustre une tendance lourde, confirmée par les services de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) dans un rapport interne de suivi des accidents survenus lors des grands départs à l’occasion de la fête de la Tabaski et du pèlerinage marial de Popenguine 2025. Il ressort de ce monitoring qu’entre le 4 et le 6 juin 2025, six accidents ont été recensés, causant huit morts et 59 blessés. Parmi ces six accidents, quatre ont été causés par des mini-cars « Hiace ». Les causes identifiées sont diverses : Dérapage suivi de renversement à Vélingara-Ferlo (département de Ranérou), Desserrement d’une roue à Kolda, Collision frontale consécutive à l’éclatement d’un pneu du mini-car à Diamal (région de Kaffrine), Éclatement de pneu suivi de renversement à Patouki (département de Ranérou). Ces éléments confirment la dangerosité croissante associée à ce type de véhicule, notamment dans un contexte de forte mobilité.
Elh. I. THIAM
Lire aussi : Les minicars « Cheikhou Charifou », les nouvelles caisses de la mort
Lire aussi : Yacine Diagne : « Tant qu’on confondra accidentalité et accidentologie, on agira mal face aux accidents »