L’association « Hadin Kan Mahawta », regroupant des vendeurs de viande nigériens exerçant au Sénégal, sort de sa réserve pour exprimer « sa profonde inquiétude » suite à l’arrestation récente de deux de leurs compatriotes, accusés de vendre des brochettes de chat.
Dans un communiqué de presse, ladite association informe — tout en le déplorant — que cette situation engendre une « stigmatisation injuste » à l’encontre de l’ensemble des vendeurs de viande de la communauté nigérienne présente sur le territoire sénégalais.
« Les vendeurs vivent, depuis lors, une certaine stigmatisation qui ne se justifie pas », a fait savoir Ibrahim Alio, président de « Hadin Kan Mahawta », précisant que les personnes arrêtées ne s’activent pas dans ce commerce que ses membres exercent au Sénégal depuis les années 1990, tout en respectant les coutumes et les lois du pays.
De plus, poursuit-il : « Étant musulmans comme les Sénégalais, nous ne consommons pas de viande de chat. Il est donc impensable que nous en vendions. »
À en croire Ibrahim Alio, les Nigériens vendeurs de viande au Sénégal s’approvisionnent à la Seras afin de respecter la réglementation en vigueur. « Nous n’achetons même pas de carcasses, mais des moutons abattus selon les rites musulmans et conformément aux lois sénégalaises », rassure-t-il, avant de dénoncer vigoureusement les allégations relayées sur les réseaux sociaux, qui visent à nuire à leur commerce et à leur intégrité.
Pour Ibrahim Alio et ses camarades, si leurs compatriotes arrêtés ont enfreint la loi, ils doivent en répondre selon la procédure judiciaire en vigueur au Sénégal. Cependant, martèle le président : « Il est inacceptable que certains profitent de cette situation pour nuire à toute une communauté et porter préjudice à de braves commerçants venus gagner leur vie dignement dans ce pays d’hospitalité qu’est le Sénégal. »