Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique tient, les 25 et 26 août 2025, un atelier de consolidation des recommandations issues des Assises nationales des médias à la Maison de la Presse Babacar Touré.
Dans le cadre des travaux de consolidation des recommandations issues des Assises nationales et des concertations du secteur des médias, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique tient, pendant deux jours, les 25 et 26 août 2025, un atelier à la Maison de la Presse Babacar Touré. « L’objectif de ces concertations est de nous acheminer vers la consolidation du rapport des concertations sur le secteur de la communication et du rapport des Assises », a déclaré Habibou Dia, directeur de la Communication, qui a présidé l’ouverture des travaux hier. Pour lui, la première phase de l’entrée en vigueur des dispositions obligatoires du Code de la presse a permis d’établir une liste de conformité des médias, mais les défis restent nombreux : régulation des contenus, financement, gouvernance, modèle économique ou encore avenir de la télévision.
Ces sessions de consolidation visent donc à proposer un rapport global et inclusif qui sera remis au chef de l’État dans le cadre d’un dialogue rénové avec la presse. La préoccupation principale des Sénégalais, a insisté Habibou Dia, c’est que le ministère puisse arriver à des médias régulés, des contenus responsables et éviter les dérives. Mais il y a également les préoccupations de la corporation : protection sociale, salaires et application de la convention collective aux reporters et aux techniciens. A l’en croire, l’application des réformes a déjà permis des avancées. L’obligation pour les entreprises de presse en ligne d’embaucher au moins trois journalistes permanents a généré 540 contrats de travail. « Cela signifie que 540 reporters qui n’avaient jamais eu de contrat en ont bénéficié grâce à cette réforme », a-t-il rappelé.
Le financement des médias a également été au cœur des discussions. « Est-ce que l’ensemble des enveloppes financières que l’État attribue aux médias doit continuer à être distribué sans redevabilité ni transparence ? », s’est interrogé le directeur de la Communication. Désormais, les entreprises devront justifier le paiement de leurs obligations sociales pour être éligibles au Fonds d’appui et de développement de la presse (Fadp). Le dépôt légal auprès des Archives nationales, jugé très faible, devient aussi une condition incontournable.
Pour renforcer la transparence, de nouveaux acteurs intègreront le conseil de gestion du Fadp : la direction des Archives nationales, la Direction de la surveillance du territoire, la Convention des jeunes reporters du Sénégal et le Cesti. A l’issu de cet atelier plusieurs point seront examinés notamment l’avant-projet de révision du décret relatif à l’organisation et au fonctionnement du Conseil de gestion du Fonds d’appui à la presse (Fadp), l’avant-projet de décret sur le Fonds de développement de la diffusion et de la production audiovisuelle (Fddpa) et le projet d’arrêté sur l’accréditation des professionnels des médias de la presse étrangère.
Adama NDIAYE