Fin de cavale pour le frère du maître coranique qui est impliqué dans l’affaire du viol à l’internat « Institut Islamique Akhlou Rahmane » de Tivaouane Peulh. Ah. Daffé, poursuivi pour tentative de viol, a été arrêté et déféré devant le parquet de Dakar.
Du nouveau dans l’affaire du viol qui, en 2023, avait secoué l’internat «Institut islamique Akhlou Rahmane» à Tivaouane Peulh. Le jeune frère du propriétaire de l’internat, Ah. Daffé, qui avait pris la fuite lors des faits, se réfugiant en Gambie, a été interpellé au poste de Karang, lors de sa tentative de retour au Sénégal. Il a été présenté hier au parquet pour tentative de viol sur une mineure de 14 ans, agression sexuelle et attentat à la pudeur. Quid de la genèse des faits ? Nous sommes en 2023 lorsque M. D. Diassé emmène sa nièce, Mb. A. Gaye, une fille de 14 ans, au daara «Institut islamique Akhlou Rahmane» pour l’apprentissage du Saint Coran. La jeune fille et ses camarades, étaient logés dans l’internat.
Leur enseignement était assuré par El. K. Daffé pour le Coran et par Ah. Daffé pour le français. Un mois après la rentrée, la victime, en larmes, a fui l’internat pour rentrer chez elle en taxi. Elle a dénoncé des agressions sexuelles dont elle aurait été victime de la part de ces deux enseignants. Selon ses déclarations, son maître coranique l’aurait violée à deux reprises. Quant au professeur de français, Ah. Daffé, il lui aurait ligoté les mains en pleine nuit dans le but de la violer. À la suite de ces révélations, l’oncle de la victime a porté plainte contre eux à la Division des investigations criminelles. L’enquête a permis d’interpeller El. K. Daffé, qui est actuellement en prison pour le crime présumé de viol.
Concernant Ah. Daffé, arrêté alors qu’il tentait de rentrer au bercail après un long séjour en Gambie, il a contesté les accusations. Soumis aux interrogatoires des enquêteurs, il a reconnu s’être introduit dans la chambre de la victime durant la nuit de la tentative présumée de viol, mais a expliqué qu’il cherchait simplement un matelas. Il affirme avoir trouvé la victime endormie sur l’un des matelas avec d’autres pensionnaires, qu’il aurait soulevée pour déplacer cette dernière afin de récupérer celui qu’elle occupait. C’est à cet instant que la victime aurait sursauté et se serait réveillée. Il a soutenu qu’à son réveil, cette dernière avait l’air terrifiée car elle craignait avoir affaire à son maître coranique qui, selon ses dires, abusait très souvent d’elle. Malgré ses dénégations où il soutient n’avoir jamais commis les faits qui lui sont reprochés, il a été déféré au parquet, qui décidera de la suite à donner à son affaire.
Aliou DIOUF