Attrait ce mardi 11 mars 2025, devant la chambre criminelle de Dakar pour pédophilie et viol sur mineur suivi de grossesse sur une élève de 13 ans, D. Diop a assumé la paternité de l’enfant. Il a allégué que la victime l’a provoqué à l’époque des faits survenus en 2022. Il risque une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
L’accusé D. Diop pense-t-il qu’il va échapper à une condamnation en assumant la paternité de l’enfant de F. B. ? Tout porterait à le croire. Le tailleur qui comparaissait ce mardi, à la barre de la chambre criminelle de Dakar, s’est même engagé à prendre en charge l’enfant. Seulement, la mère n’avait que 13 ans lorsqu’il a été engrossé, en 2022. Ce qui fait qu’il a été attrait pour pédophilie et viol suivi de grossesse. Pour se dédouaner des accusations, D. Diop a allégué que la fille l’avait provoqué et qu’il ignorait son âge.
Une version servie à l’enquête selon l’acte d’accusation. « Son père me l’avait confiée comme apprentie. J’avais une relation amoureuse avec elle depuis 3 ans. C’est moi qui ai fait le premier pas, je croyais qu’elle avait 20 ans. Elle s’est déshabillée et s’est offerte à moi en me disant qu’elle voulait avoir un enfant avec moi », a-t-il confié aux enquêteurs.
Mais, F. B. a toujours réfuté le consentement. Après la découverte de son état à six semaines, elle a confié aux enquêteurs que son patron l’avait violée à plusieurs reprises. Elle précisait que l’accusé attende 20 heures pour abuser d’elle dans l’atelier. « Je ne suis jamais sortie avec lui car je n’ai jamais été amoureuse de lui. Il m’a contrainte à entretenir des rapports sexuels avec lui. On l’a fait durant le ramadan et après. Un jour, il m’a offert un médicament à boire, après je me suis endormi. À mon réveil, j’ai constaté qu’il avait, encore, abusé de moi sexuellement » a déclaré avec amertume la victime.
Elle a indiqué que D. Diop la droguait également et la menacé. Il lui disait que ses parents ne la croiraient jamais si elle s’aventurait à le dénoncer.
Son père qui a fini par porter plainte n’a pas réclamé de dommages et intérêts. Il souhaite juste que D. Diop laisse sa fille tranquille.
Le représentant du parquet est revenu sur les conditions difficiles dans lesquelles F. B. a enfanté. Il a relevé qu’elle pouvait même perdre la vie puisqu’elle a accouché par césarienne à 13 ans. « En la voyant, on peut facilement deviner son âge, les conditions de l’accouchement en disent longue sur son âge », fulmine-t-il avant de demander que le viol soit requalifié en viol par une personne ayant autorité sur la victime. Il a requis 20 ans de réclusion criminelle.
La défense a sollicité la clémence de la chambre, qui donnera son verdict le 8 avril prochain.
Fatou SY