Il y a 22 ans disparaissait Marc-Vivien Foé. Le milieu de terrain camerounais a succombé à une crise cardiaque sur la pelouse du stade Gerland de Lyon, plongeant le monde du football dans une profonde peine.
Le 26 juin est une journée sombre pour le Cameroun, l’Afrique et le monde du football. À cette date, en 2003, succombait Marc-Vivien Foé. Le milieu de terrain camerounais s’était effondré après une crise cardiaque, lors du match contre la Colombie, dans une rencontre comptant pour la Coupe des Confédérations. À 19h36 ce jour-là, alors qu’on dispute la 72ème minute de cette demi-finale, le Lion s’écroule près du rond central, son espace, sa chasse gardée. Secouru d’abord par ses adversaires Yepes et Patiño, il va ensuite recevoir les premiers soins des médecins qui essaieront de le ranimer dans l’antenne médicale du stade, en vain. Ils déclarent son décès 45 minutes plus tard. Il n’avait que 28 ans. Son image, gisant inerte sur la pelouse du stade Gerland de Lyon, hante encore bien des mémoires, même 22 ans après.
Bien plus qu’une image, un joueur de classe
Si les plus jeunes ne connaissent de Marc-Vivien Foé qu’à travers l’image qui est restée dans les archives après sa crise cardiaque, les « vrais » se souviennent qu’il était bien plus que ça. Milieu de terrain solide, ses grands compas lui permettaient de ratisser large et de récupérer les ballons. Box to box à l’image d’un Yaya Touré, il savait également se projeter et aller créer le surnombre dans la défense adverse. D’ailleurs, son parcours témoigne également de sa qualité.
En effet, Marc-Vivien Foé a débuté sa carrière professionnelle à Lens, où il a remporté le championnat de France en 1998. Ensuite, direction l’Angleterre et West Ham, où il débarque en 1999. Lyon, ogre de Ligue 1 au début des années 2000, tombe sous son charme et le ramène en Hexagone. Avec les Gones, le Camerounais remporte de nouveau le championnat, en 2002, avant de signer à Manchester City pour la saison 2002-2003. Il marque 9 buts. Les gens s’émerveillent devant son talent, sans savoir, hélas, qu’après cet exercice, il ne refoulera plus les pelouses anglaises.
« 𝑈𝑛 𝑙𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑚𝑒𝑢𝑟𝑡 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠. »
Champion de France 98 avec les Sang et Or, Marc-Vivien Foé a marqué le Racing de son empreinte. Symboliquement, le numéro 𝟏𝟕 n’est plus attribué au club et une allée bordant le stade Bollaert-Delelis porte son nom.#DeSangEtDOr pic.twitter.com/UjjFAvzd4N
— Racing Club de Lens (@RCLens) June 26, 2025
Avec le Cameroun, Marc-Vivien Foé s’est très vite imposé comme un guerrier dans une Tanière d’Indomptables. Les Camerounais étaient en effet une véritable machine de guerre à l’époque. Avec ses acolytes Njitap, Eto’o, Mboma, Rigobert Song, Tchato …, il remporte la CAN à deux reprises (2000 et 2002). Il porte les couleurs de son pays 64 fois (8 buts).
Un prix comme symbole
Marc-Vivien Foé, c’était donc un joueur de classe, combatif, élégant. Pour lui rendre hommage, Radio France Internationale et France 24 ont créé un prix en son nom pour récompenser chaque année le meilleur joueur africain. Cette année, il a été décerné au Marocain du PSG Achraf Hakimi.
En outre, le numéro 17 de Marc-Vivien Foé au RC Lens a été retiré par le club en sa mémoire.
Oumar Boubacar NDONGO