Un militaire de formation, âgé de 54 ans, occupe le poste de chef de département de Futsal à la Fédération sénégalaise de football (Fsf) depuis l’introduction de la discipline au Sénégal. Avant de se lancer dans cette aventure, Alioune Badara Wade a été joueur, puis entraîneur du club de Futsal vision sport. Il se livre sur son parcours et analyse la pratique de cette discipline au Sénégal.
Alioune Badara Wade, grand nom du futsal sénégalais, occupe le poste de chef de département de cette discipline à la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Dans le milieu sportif sénégalais, il est reconnu comme étant l’un des précurseurs du beach soccer et le principal acteur de la pratique du futsal dans ce pays. Ayant fréquenté l’école primaire Ouakam 2 avant de partir poursuivre ses études au lycée Yalla Surr-En, Alioune Badara Wade croise le chemin du futsal dans les années 1990, au Maroc. Le bonhomme a su implanter cette discipline avec passion, détermination et respect de ses valeurs originelles au Sénégal. Visionnaire et bâtisseur, Alioune Badara Wade a consacré sa vie à la transmission intergénérationnelle, formant des générations de pratiquants dans l’esprit de discipline, de courage et d’harmonie. Grâce à son engagement constant, le futsal est devenu une discipline reconnue et dynamique dans tout le pays. Alioune Badara Wade a été victime d’une blessure au Fémur.
Depuis, il est en situation de handicap. Afin de continuer dans un milieu qui lui est cher : les disciplines du football spécifique, le fils de Ouakam a renoncé à une vie familiale et n’a d’yeux que pour le futsal. « Je me suis blessé en 2009, lors d’une séance d’entrainement avec des jeunes qui étaient initiés au Futsal. Cela m’oblige à me munir de béquilles pour marcher. Depuis lors, je n’ai pas pu me soigner convenablement, car j’accorde tout mon temps au futsal », confie-t-il. Son action ne s’est pas arrêtée à cela. En tant que fondateur du premier club de Futsal vision sport, il a participé à structurer la discipline au niveau national, assurant son développement institutionnel et son rayonnement international. Par son exemple, il incarne l’esprit du vivre ensemble.
« C’est toute une histoire qui est devenue une réalité. On est parti de rien. De Dakar jusqu’à Kaolack en passant par Tamba et Kolda. Nous sommes partis partout pour faire rayonner le Futsal. On a commencé par former des garçons à ce sport. Aujourd’hui, nous avons pu mettre sur un pied une équipe U15 en masculin et féminin, qui ont joué un championnat. L’équipe féminine sénior est déjà en place. Nous avons maintenant comme projet de former une équipe masculine », précise-t-il, tout en martelant que le futsal est toute sa vie. « Chita a dit un jour que le beach soccer, c’est son bébé. Eh ben ! pour moi, le futsal, c’est ma femme », lance-t-il. Alioune Badara Wade ne manque pas de rappeler que le futsal et le beach soccer ont tous deux été propulsés à Ouakam. D’après lui, le second a permis en grande partie de faire connaître le premier, puisque tous les deux sports sont apparentés au football et ont des similitudes. Alioune Badara Wade rêve que le futsal détrône le football à 11.
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Marième Fatou Dramé