Le Kenya, en proie à de très nombreux cas de dopage ces dernières années, fait des progrès dans sa lutte en la matière, a affirmé mercredi à Nairobi le président de la Fédération internationale d’athlétisme, Sebastian Coe.
A l’issue de rencontres avec des responsables dans la capitale kenyane, M. Coe a adopté un ton plus positif que lors de sa dernière venue en janvier 2023, quand il avait déclaré que le « chemin » du Kenya contre le dopage « serait long ».
Le Kenya, pays d’Afrique de l’Est réputé pour ses coureurs de fond et de demi-fond, a pris des engagements contre le dopage après avoir échappé en 2022 à une exclusion par la Fédération internationale d’athlétisme.
Le gouvernement a annoncé en avril 2023 qu’il investirait 25 millions de dollars sur cinq ans pour lutter contre le fléau, avant de réduire drastiquement cette somme en raison des coupes budgétaires.
M. Coe a affirmé que les progrès étaient évidents en matière de personnels antidopage, de tests, d’enquêtes et de programmes éducatifs.
« Nous avançons dans la bonne direction », at-il dit lors d’une conférence de presse, saluant « de meilleurs systèmes en place ».
« Mais nous revenons de loin », a ajouté M. Coe qui a fait partie de sa « confiance dans le système et les personnes en place pour lutter contre ce fléau » dans le pays.
Plus de 130 athlètes kenyans, principalement des coureurs de longue distance, ont été sanctionnés depuis 2017 pour des infractions aux règles antidopage.
En juin, l’agence kenyane antidopage (ADAK) a infligé sa première suspension à vie à la marathonienne Beatrice Toroitich et une suspension de six ans au détenteur du record du 10 km sur route chez les hommes, Rhonex Kipruto.
M. Coe a souligné que le nombre d’athlètes sanctionnés pourrait continuer à augmenter, en raison de meilleurs tests.
Le Britannique, double champion olympique du 1.500 m dans les années 80, est candidat à la présidence du Comité international olympique, qui fera l’objet d’un vote en Grèce le 20 mars.
AFP