À la tête du Comité régional de gestion (Crg) la lutte de Thiès, Babacar Diop incarne l’expérience, la rigueur et le leadership nécessaires pour impulser une nouvelle dynamique dans ce sport. Instructeur de lutte et membre de la direction technique du Cng, il franchit aujourd’hui une étape majeure : se porter candidat à la présidence de la future Fédération (Fsl).
La décision prise par Babacar Diop n’est pas le fruit du hasard. « Après plusieurs mois de réflexion sur l’avenir de la lutte, j’ai décidé de franchir le pas. Le Comité national de gestion (Cng) de lutte a accompli un travail remarquable sous la présidence du Dr Alioune Sarr (1994-2020), poursuivi par Bira Sène et Malick Ngom. Mais il est temps de passer à une nouvelle étape, avec une fédération qui assainira et structurera mieux la discipline », a-t-il expliqué.
Conscient des attentes des acteurs et amateurs, M. Diop se veut rassembleur. « Je suis pour le dialogue et le consensus. Tous les candidats doivent pouvoir échanger et former une équipe compétente. Une bonne équipe est la clé d’un bon départ », a affirmé l’actuel président du Crg de Thiès.
Son programme est déjà prêt. Il le décline à haute voix : « Vivre la lutte au quotidien m’a permis de comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans toutes les régions. Avec mon équipe, nous avons toujours travaillé pour le développement de la discipline et proposé des solutions au Cng. Je connais les difficultés administratives et techniques », a-t-il souligné.
Fort de plus de trois décennies d’expérience dans le milieu, Babacar Diop rappelle son parcours : « Je suis dans le milieu depuis 32 ans. J’ai été agent du ministère des Sports, directeur administratif et technique de Thiès pendant plusieurs années. Je siège depuis toujours à la direction technique du Cng et je suis instructeur de lutte». Une expérience qu’il juge essentielle pour briguer ce poste stratégique.
Pour lui, la future fédération doit être ambitieuse et innovante. « Elle sera différente de toutes celles qui ont existé. Les textes ont été améliorés, les bases sont solides. Nous pouvons donner à la lutte une dimension nationale et internationale », a-t-il assuré.
S’il est élu, il promet d’investir dans la formation. « Des programmes de renforcement des capacités seront mis en place pour les administrateurs, entraîneurs et arbitres. Nous repenserons aussi la gestion des équipes nationales pour optimiser leurs performances », a-t-il annoncé.
Avec détermination, l’ancien directeur administratif et technique de Thiès a conclu que son objectif est de « professionnaliser la lutte, de la développer et de la faire rayonner au-delà de nos frontières ». À l’en croire, c’est un défi exigeant, mais son expérience, ses compétences et son réseau lui permettront de le relever.
Avec cette candidature, Babacar Diop rejoint la course à la présidence de la prochaine Fédération sénégalaise de lutte. Les mois à venir seront décisifs pour savoir qui pilotera cette nouvelle ère du « sport de chez nous ».
Abdoulaye DEMBÉLÉ