Bologne a mis fin à cinquante-et-une années d’attente en remportant mercredi la Coupe d’Italie face à l’AC Milan, battu 1 à 0 et incapable de sauver sa saison.
Les supporters des Rossoblu attendaient un trophée depuis 1974 et leur patience a finalement été récompensée grâce à un but de l’attaquant suisse Dan Ndoye (53) : Bologne a ajouté une troisième Coupe d’Italie à son palmarès, après celles conquises en 1970 et 1974.
Mais comme leurs homologues milanais, les tifosi bolognais n’ont pas été gâtés par la qualité de jeu dans une finale fermée et hachée par de nombreuses fautes.
Elle avait pourtant bien débuté avec un premier quart d’heure très enlevé, avec une occasion nette de part et d’autre
Bologne n’a pas été loin d’ouvrir la marque dès la 8e minute sur un coup franc de Juan Miranda dévié légèrement de la tête par Santiago Castro. Malgré un rebond, Mike Maignan, sur sa ligne, a réussi à dévier.
Trois minutes plus tard, le gardien de Bologne Lucasz Skorupski a sorti un double arrêt, d’abord sur une reprise acrobatique de Luka Jovic à bout portant, puis devant Christian Pulisic.
La finale de cette 78e édition de la Coppa Italia a rapidement perdu en intensité. Craignant de se découvrir, les deux équipes ont multiplié les maladresses, les fautes et les contestations, comme en fin de première période lorsque Lewis Ferguson a taclé Rafael Leao qui tentait de s’échapper.
– Conceiçao sur le départ ? –
Au retour des vestiaires, Bologne a trouvé la faille sur une ouverture de Giovanni Fabbian qui a semé la panique dans la défense milanaise. Trouvé dans la surface, Ndoye a dribble plusieurs défenseurs pour se repositionner dans l’axe et tromper Maignan d’un tir décroisé.
« On a connu des déceptions mais cette victoire est méritée, car on a réussi un grand match, nos supporters méritent ce titre », a souligné l’entraîneur Vicenzo Italiano, en poste depuis juillet.
« J’ai connu personnellement trois grosses déceptions, je ne pensais pas prendre ma revanche aussi rapidement », a ajouté le technicien italien qui a perdu trois finales avec son précédent club, la Fiorentina.
L’AC Milan encore déçu
Rapidement distancé dans la course au titre de champion d’Italie, éliminé de la Ligue des champions en barrage d’accès aux 8e de finale par Feyenoord, le club lombard a raté sa saison 2024-25.
Il a certes remporté la Supercoupe d’Italie en janvier, dès ses deux premiers matches sous la conduite de Sergio Conceiçao.
Mais l’étoile du technicien portugais qui a remplacé son compatriote Paulo Fonseca, licencié après seulement six mois, à pâli.
Son équipe, 8e de la Serie A, doit réussir un sans-faute lors des deux dernières journées, et compter sur un improbable concours de circonstances, avec pas moins de cinq autres équipes aspirantes encore à l’Europe, pour décrocher au mieux un billet pour la Ligue Conférence.
Cette défaite pourrait donner le signal d’une énième tentative de reconstruction du Milan cet été, dont Conceiçao et certains cadres pourraient faire les frais.
AFP