Métamorphosé par son entraîneur Hansi Flick, le FC Barcelone doit aussi son titre de champion d’Espagne au talent du jeune Lamine Yamal, au leadership de Raphinha, à l’efficacité de Robert Lewandowski, à la vue de Pedri et à la solidité défensive d’Inigo Martinez.
Lamine Yamal : 17 ans, et déjà candidat légitime pour le Ballon d’Or
Insaisissable sur son aile droite, l’adolescent catalan a, dans la foulée de son Euro-2024 remporté avec l’Espagne, a confirmé qu’il était bien le talent le plus prometteur du football mondial. Il a mené avec une maturité impressionnante, le Barça vers un triplé (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne).
Le trident d’attaque de feu qu’il forme avec le Brésilien Raphinha et le Polonais Robert Lewandowski a fait du Barça une machine à marquer, avec 97 buts en 36 journées.
Ses dribbles, ses feintes dévastatrices et ses huit réalisations, accompagnées de treize passes décisives, ne suffisent cependant pas pour reprendre l’immense influence du jeune gaucher sur le jeu et les performances du Barça.
Ce n’est, d’ailleurs, pas un hasard si trois des cinq défaites en Liga du club blaugrana ont eu lieu lorsqu’il était blessé à la cheville, ou remplaçant.
Raphinha, d’indésirable à indispensable
En manque de confiance et sur le départ l’été dernier, alors que le Barça lorgnait vers l’ailier espagnol Nico Williams, l’ancien Rennais Raphinha, promu capitaine en début de saison, est devenu l’incontournable leader d’attaque de Hansi Flick.
L’ailier brésilien, devenu un attaquant total, a vu ses qualités bonifiées par la philosophie offensive et plus verticale de son nouvel entraîneur, s’imposant comme un joueur décisif dans les grands rendez-vous, avec des statistiques affolantes : 34 buts et 25 passes décisives toutes compétitions confondues, dont 18 réalisations en Liga et 13 en Ligue des champions. Plus que son compatriote Neymar, lors de sa saison la plus prolifique à Barcelone, en 2015-16.
De quoi faire de lui un autre candidat blaugrana au Ballon d’Or… un statut presque inimaginable il y a seulement quelques mois.
Lewandowski, l’éternel buteur
Le succès barcelonais repose également sur l’efficacité de son buteur vedette Robert Lewandowski, souvent servi à la perfection par ses deux compères d’attaque, et qui, à bientôt 37 ans, a retrouver une seconde jeunesse sous les ordres de Hansi Flick, son ancien entraîneur au Bayern.
Le N.9 polonais réalise tout simplement sa meilleure saison sous le maillot du Barça, qu’il avait rejoint en 2022 pour un dernier défi, avec 40 buts en 50 matches, dont 25 en championnat, souvent marqués à des moments clés.
Sa blessure à la cuisse gauche, contractée il y a trois semaines, et dont il n’est pas complètement remis, a cependant fait manquer au Polonais une partie décisive de la saison, laissant Kylian Mbappé, l’attaquant français du Real Madrid, le dépasser dans la course au « Pichichi », le meilleur buteur du championnat espagnol, avec 28 unités.
Pedri, le chef d’orchestre
Enfin débarrassé des blessures qui avaient freiné sa progression, le milieu espagnol Pedri, 22 ans, s’est lui imposé comme le parfait catalyseur et métronome du jeu barcelonais.
Le N.8, considéré depuis son éclosion précoce à 16 ans comme l’héritier du magicien Andrés Iniesta, a eu un rôle crucial, tantôt comme dernier (ou avant-dernier) passeur, tantôt comme récupérateur.
« Il est presque plus important que Lamine Yamal, Raphinha ou Lewandowski. C’est actuellement le meilleur joueur du monde à son poste », a encensé l’Allemand Toni Kroos, ex-milieu du Real Madrid.
Élément clé du pressing haut demandé par Flick, le Canarien est le joueur ayant récupéré le plus de ballons dans le camp adverse dans les cinq grands championnats européens, et celui qui a réussi le plus de passes dit « progressifs » en Liga.
Iñigo Martínez, leader dans l’âme
Dans l’ombre de partenaires ses d’attaque, le défenseur basque Inigo Martinez a été l’indispensable pilier d’une défense souvent exposé par son style de jeu ultra-offensif.
A 33 ans, l’ex-défenseur de l’Athletic Bilbao a apporté son expérience et sa grinta à une équipe très jeune, aux côtés de Pau Cubarsi, 18 ans, ou Alejandro Balde, 21 ans.
Il a notamment permis au Barça de prendre ses adversaires au piège du hors-jeu avec une ligne très haute, demandant des énormes efforts de placement et d’anticipation.
AFP