Porter le maillot national lors d’une Coupe d’Afrique des Nations (Can) représente bien plus qu’une compétition sportive. Pour Ferdinand Coly, ancien joueur de l’équipe nationale sénégalaise, c’est un moment d’honneur, de responsabilité et de profonde fierté. «Être sélectionné pour une Can, c’est la reconnaissance d’un immense travail et d’un talent reconnu parmi des centaines de joueurs», explique-t-il. Il souligne que «faire partie des 25 ou 26 joueurs de la sélection, c’est un honneur et une lourde responsabilité : celle de représenter des millions de Sénégalais partout sur le continent. Il faut tout donner pour défendre dignement le drapeau». Ce qui marque Ferdinand Coly, ce sont surtout les défis liés au parcours de qualification en Afrique.
«Le parcours est souvent rude, avec des conditions compliquées, comme lors d’un déplacement au Lesotho où l’ambiance était particulièrement négative. Mais nous avons su renverser les obstacles et nous qualifier. Participer à la Can, c’est vraiment une grande fête du football africain et une mise à l’honneur du continent», affirme-t-il. L’autre pilier de l’équipe, selon lui, c’est la cohésion. «Ce n’est pas l’individu qui compte, mais le collectif. Notre force était dans l’envie commune de donner le maximum. Chaque joueur de caractère apportait sa pierre à l’édifice », indique-t-il. Son plus grand souvenir reste la Can 2002 au Mali, où le Sénégal a atteint la finale, tout près du titre continental. «Ce qui nous a manqué, c’est un peu plus d’efficacité devant le but », rappelle-t-il.
« Lors de la séance de tirs au but, nous n’avions pas désigné clairement nos tireurs. Sous la pression, personne ne voulait tirer, et ce sont des joueurs inattendus comme moi et Aliou Cissé qui avons dû prendre les penalties. Cette absence de préparation a sans doute fait basculer la finale », raconte l’ancien défenseur des « Lions ».
Fama NDIAYE


