L’ancien président du Rassemblement national des managers de lutte du Sénégal, Bassirou Babou, témoigne : « J’ai connu Falaye Baldé en 1970. Il était à la Médina avant de venir à Pikine. Il fut un lutteur très complet, un champion hors pair. Il était techniquement très doué, très courageux et également très rusé voire intelligent ». Selon Babou, il est très difficile de perpétuer l’héritage de Falaye Baldé. En voyant le père d’Ama Baldé marcher, se souvient-il, on ne le prendrait pas pour un teigneux alors que son courage dépassait toutes les frontières. « Il était un champion hors du commun et était d’une générosité peu commune puisque tout ce qu’il gagnait, il le partageait avec son entourage », a-t-il rapporté, avec aisance. Bassirou Babou révèle avoir suivi beaucoup de ses combats à l’Arène sénégalaise, au stade Iba Mar Diop, à Rufisque, etc. Le doyen des managers indique que Falaye avait un seul style de « nguimb » qui était attaché selon la tradition de la Casamance. « À chacun de ses combats, j’étais sûr de sa victoire. Il avait un énorme potentiel et était le meilleur de sa génération », a-t-il avancé. Falaye et ses accompagnateurs, qui étaient ses proches de la Guinée-Bissau et de la Casamance, préféraient marcher pour se rendre au stade, confie-t-il. Parmi eux il y avait l’homonyme d’Ama Baldé, celui de Souleymane Baldé qui était connu sous le surnom de Bory Baldé. Il y avait aussi Samba Alioune Baldé, Abass Baldé, Outhia Baldé…
Abdoulaye DEMEBELE
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