Ils étaient 83 jeunes sportifs sénégalais à effectuer, entre juillet et septembre, un stage de formation de deux mois en Chine. Cette expérience qui entre dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques de la jeunesse (Joj) « Dakar 2026 » a permis à ce groupe d’athlètes de s’entraîner dans des infrastructures modernes afin d’améliorer leurs compétences.
La Chine a accueilli, entre juillet et septembre 2025, 83 athlètes sénégalais sélectionnés aux Jeux olympiques de la jeunesse (Joj) de « Dakar 2026 ». Pendant deux mois, ils ont participé à un stage de formation et ont pu s’exercer au cœur d’infrastructures au niveau de la province de Tianjin et des villes de Changsha et Chengdu. Pour l’occasion, douze infrastructures ont été mises à leur disposition. De ce fait, les coureurs de l’équipe nationale ont pu s’entraîner au stade d’athlétisme de Changsha, tandis que les nageurs ont pris leurs marques dans la piscine olympique du même établissement. La salle dédiée au taekwondo de l’université de la même ville a accueilli les combattants de ce sport de combat. Les pongistes, quant à eux, ont fait leurs entraînements dans les installations du Centre de gestion du badminton et du tennis de table du Hunan. Pour les lutteurs et judokas, la formation s’est déroulée au Centre de gestion des sports de lutte, judo et taekwondo, également situé dans la province du Hunan. Le tir sportif a trouvé son cadre d’entraînement au Centre de gestion du tir sportif du Hunan. Les gymnastes ont eu accès aux équipements complets du Centre de gestion de la gymnastique du Hunan. Les escrimeurs ont, pour leur part, travaillé au Zhenxiang Club, base d’entraînement de l’équipe d’escrime de Changsha. Dans ce même cadre, la formation des athlètes de wushu s’est déroulée à la base sportive de Tuanbo, dans la ville de Tianjin, un centre spécialisé dans les arts martiaux traditionnels chinois. Enfin, les joueurs de badminton et de basket-ball ont amélioré leur jeu dans la salle omnisports de l’Institut des sports du Sichuan. Dong Wenhui, un des entraîneurs chinois dans le cadre de ce stage, souligne que la mise à niveau intensive en Chine est une étape importante pour ces jeunes, qui veulent atteindre les standards internationaux avant les grandes compétitions.
Pédagogie chinoise
« Il est important que les sportifs puissent disposer d’infrastructures adéquates afin de poursuivre leur évolution. Les entraîneurs chinois ont beaucoup d’expérience. En observant les athlètes sénégalais une seule fois, ils peuvent déjà évaluer leur niveau en comparant leurs mouvements aux athlètes professionnels », fait-il constater. Dans cette veine, Chun Lin capitaine de l’équipe masculine de la province du Hunan, estime que «la Chine se concentre principalement sur la technologie tandis que le Sénégal préfère l’intelligence et la force. Je retiens que cette formation a été très riche », confie-t-il tout en se félicitant de l’apport de ses adversaires sénégalais. « Le niveau et la force des athlètes sénégalais sont toujours impressionnants. Leur corps est très souple et flexible. Le style est différent du nôtre : en Chine, nous mettons l’accent sur la technique, alors que le Sénégal valorise l’intelligence et la force. Cette diversité apporte beaucoup à l’entraînement. L’atmosphère est très harmonieuse et cette formation a renforcé l’amitié entre nos équipes.», ajoute-t-il. Membre de la même équipe de judo, Chen Kehong confirme cette ambiance d’entraide. « Les athlètes et l’entraîneur sénégalais sont très sympathiques. Une véritable coopération s’est instaurée entre nous. J’ai reçu des conseils précieux de la part du coach sénégalais pour améliorer mes gestes et affiner les détails techniques. Ce qui m’a beaucoup aidé en combat. Je leur en suis vraiment reconnaissant », indique-t-il.
Se réjouissant de la coopération sino-sénégalaise en matière de sport, Avellino Monteiro Gomez, président de la commission technique du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et responsable national de la préparation des Joj rappelle que ce programme de stage a été exécuté par China olympic sport industry, une structure privée choisie par le gouvernement chinois. Gomez renseigne que ce stage de formation a concerné 12 parmi les 25 disciplines engagées aux Joj «Dakar 2026».
De notre envoyée spéciale en Chine, Marième Fatou DRAMÉ