La Ligue sénégalaise du football professionnel (Lsfp) entend donner plus de visibilité à ses compétitions. En marge d’un atelier de partage, organisé hier, sur les réformes dans son règlement, en prélude au démarrage de la saison prévu le 19 octobre, l’instance a annoncé que quatre matchs de Ligue 1 seront diffusés chaque journée.
L’instance du football professionnel entend produire et diffuser quatre matchs par journée. C’est ce qu’ont annoncé, hier mercredi, les responsables de la Lsfp, lors d’un atelier de partage. Ils renseignent que c’est ce qu’ils ont convenu avec une société choisie après un appel d’offres auquel ont postulé huit producteurs et 4 diffuseurs dont des sociétés sénégalaises et étrangères. Pour Algaf Diagne, le chargé de la digitalisation et de la monétisation de la Lsfp, « c’est au bénéfice des clubs que le projet présenté et validé par le Conseil d’administration va être mis à exécution ». À l’en croire, le diffuseur désigné est une société sénégalaise qui a montré des qualités techniques intéressantes, ce qui a motivé l’adhésion de la Ligue pro. « C’est une question stratégique et économique, c’est un choix innovant qui va rendre la Ligue attractive », a-t-il justifié. La Lsfp.tv sera exclusivement détentrice des droits de diffusion et de production, en partenariat avec la société désignée. Ainsi pour Pape Sidy Lô, en charge des questions juridiques, « on a opté pour une charte dans ce cas de figure pour la production et la diffusion avec la société ». Il ajoute que la charte est une convention plus appropriée pour les clubs. « Nous allons partager les ressources avec les producteurs et diffuseurs, mais l’essentiel reviendra aux clubs qui vont plus en bénéficier », a dit Abdoulaye Dièye, vice-président de la Lsfp chargé de l’international. Selon lui, la visibilité du championnat est mise en exergue avec pour objectif de valoriser les acteurs. « Il faut créer de la valeur ajoutée pour les joueurs qui évoluent dans le championnat professionnel », a-t-il indiqué.
Abdoulaye Dièye fait remarquer c’est un ancien projet dont la matérialisation est prévue cette saison. « Nous avons les moyens de contrôle contre les contrevenants. Car on ne permet aucune autre diffusion sur les compétitions du championnat, excepté les clubs qui vont filmer pour les besoins de leur travail interne », a-t-il averti. En outre, la Lsfp annonce qu’elle va statuer sur les accréditations des journalistes dans une charte médias qui va être envoyée à tous les clubs devant se prononcer afin d’apporter une meilleure organisation.
Cheikh M. COLY
TECHNICIENS SUR LE BANC
Seuls les détenteurs des licences A et B sont autorisés
En ce qui concerne le championnat, la Lsfp a rassuré que le calendrier a été fait en fonction du calendrier de la Confédération africaine de football (Caf). Tout a été aménagé pour terminer au plus tard, le 30 mai 2025. Et le Jaraaf qui participe à la phase de poules de la Coupe Caf a été pris en compte pour le privilégier avec des matchs avancés. La Lsfp décrète que cette saison, aucun entraîneur ne disposant pas des Licences A et B ne peut être sur le banc. Une dérogation pour la Ligue 2 a été annoncée pour les techniciens qui ont la licence C et demeurent dans l’attente de la formation de la licence B. Ceci dit, la Caf a d’ailleurs autorisé le Sénégal à former prochainement les entraîneurs de la Licence B devant obtenir la Licence A. Et selon Amsatou Fall, directeur technique exécutif de la Lsfp, « il y a suffisamment de techniciens de la Licence A (27) pour les seize équipes du championnat de L1. Ensuite, il y a plus de 200 techniciens de Licence B éligibles qui sont inscrits sur le registre sénégalais. Donc chaque club peut enrôler 3 à 4 coachs ». Ainsi tout technicien n’ayant pas rempli cette condition paiera cent mille francs par match.
La Lsfp a aussi évoqué les changements sur son règlement et sur les règles administratives à suivre. Car pour elle, la digitalisation des documents est désormais entrée en vigueur pour répondre à certaines difficultés. « C’est une demande générale des clubs qui a été désormais adoptée, notamment les forfaits, les pénalités, mais aussi les contrats des mineurs qui passent de 2 à 3 ans », a relevé Cheikh Tidiane Diack, membre de la Commission juridique. C. M. COLY