Coup de tonnerre dans l’arène sénégalaise. Moustapha Senghor, plus connu sous le nom de Siteu, ne pourra pas remonter dans l’arène avant novembre 2026. L’Organisation Régionale Antidopage (ORAD) a prononcé une suspension de deux ans à l’encontre du lutteur de Lansar, après avoir constaté une violation des règles antidopage.
Les faits remontent au 24 novembre 2024, après sa défaite contre face à Modou Lo. Ce jour-là, un agent de contrôle du dopage mandaté par l’Organisation Nationale Antidopage du Sénégal (ONADS) a tenté, en vain, de procéder à un prélèvement d’urine sur Siteu. D’après le rapport officiel, le manager de Siteu, Max Mbargane, s’est interposé à plusieurs reprises, refusant catégoriquement que l’agent approche l’athlète.
Après examen du dossier, l’ORAD a retenu une violation des règles antidopage (VRA), en application de l’article 2.3 des Règles Antidopage, relatif au refus ou à l’évasion d’un contrôle. Dans la décision n°0037, rendue publique le 8 mai 2025, l’instance indique que Siteu n’a introduit aucun recours dans les délais impartis, rendant ainsi la suspension définitive. Il est donc déclaré inéligible du 24 novembre 2024 au 23 novembre 2026.
Cette sanction pourrait avoir des conséquences majeures pour la saison en cours, notamment sur le combat très attendu contre Balla Gaye 2, programmé pour le 20 juillet 2025. Le choc XXL, qui suscite un immense engouement dans le monde de la lutte sénégalaise, est désormais plus qu’incertain. Fait troublant : le communiqué de l’ORAD a commencé à circuler dans certains médias alors même que les deux lutteurs participaient à un face-à-face public, ce samedi.
La réaction du CNG de lutte, garant de la régularité des combats et de l’application des décisions disciplinaires, est désormais très attendue. Le cas Siteu risque de créer un précédent et de relancer le débat sur la rigueur des contrôles antidopage dans l’arène.